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ETUDES SUR LES BASSINS HOUILLERS

Transgression de l'étage de la Grand'Combe. — On voit, d'après ce qui précède, que, si des représentants de l'étage de Bessèges existent dans le bassin de la Grand' Combe, c 'est parce qu'ils y ont été amenés ou transportés postérieurement k leur dépôt; toutes les couches en place dans le bassin de la Grand'Combe appartiennent k un système plus récent ; ce bassin n'a été envahi par les eaux des lagunes houillères (pie dans la seconde moitié de l'époque stéphanienne. Jusque-là les eaux houillères étaient limitées par la crête du Rouvergue, qui devait déjà faire saillie à cette époque, et par la prolongation, aujourd'hui masquée, de cette crête. Cette conclusion est différente de celle de M. Grand'Eury, qui admet, au contraire, que le Rouvergue n'a commencé à établir une barrière qu'à l'époque des dépôts de Gagnières ou de la Grand'Combe. Il est facile de se rendre compte de la direction de cette prolongation; à la pointe du Rouvergue, un anticlinal de terrain houiller, k l'est de Laval, fait suite au bombement des micaschistes; les affleurements, avant de disparaître sous le Trias, indiquent très nettement la tendance de cet anticlinal k s'infléchir vers le sud-ouest, dans la direction du ruisseau de Laval. On peut, avec une grande vraisemblance, se rendre compte de sa continuation, en étudiant l'allure des couches triasiques et jurassiques. J'ai montré que, d'une manière générale, les accidents récents tendaient k se mouler sur les accidents anciens; contrairement k l'opinion de M. Grand'Eury, qui dit (p. 123) que « les accidents du Trias ne coïncident que par exception avec ceux antérieurs du terrain houiller », je crois que le bassin du dard fournit de nombreuses et remarquables confirmations de cette loi. Ainsi la montagne des Ribes et la montagne des Ouïes, entre Laval et la Grand'Combe, correspondent k deux synclinaux de terrains jurassiques, bien marqués par les

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BASSIN HOUILLER DU GARD

contours de la carte géologique. Or la première est dans la prolongation de la cuvette houillère formée par les couches de Sainte-Barbe, et même, si l'on examine les courbes de niveau de la couche Sans-Nom, on voit que la coïncidence est presque mathématique (fig. 17); les deux courbes de niveau 120, au milieu des courbes plus élevées, sont exactement en face de lu pointe N. E. du Lias de FIG. 17. — Coïncidence des synclinaux ancien et récent près la montagne des Ribes. De de la montagne des Ribes. même si, d'après le plan des travaux exécutés au puits des Oulcs dans la couche n° 3, on essaie de tracer les courbes de niveau de cette couche, on les voit s'arrondir en enveloppant la pointe liasique de la montagne des Ouïes (fig. 18). Il semble donc légitime d'appliquer la règle en toute confiance k la région voisine de Laval, Le ruisseau de Laval coule au fond d'un anticlinal iriasique, qui prolonge exactefia. 1S. — Coïncidence des ment la direction amorcée par plis ancien et récent près l'anticlinal houiller de la pointe du puits des Ouïes. du Rouvergue ; et cet anticlinal, traversant le Gardon, se dirige vers Montredon, où l'on perd sa trace. C'est suivant cette ligne qu'il faut placer la continuation souterraine du Rouvergue et la limite dos deux bassins. La faille des Ouïes, qui ne suit pas, àl'ouest, le trajet indiqué par la carte, mais va aussi se perdre vers Montredon, se trouve suivre exactement le même parcours ; ce serait donc une sorte de glissement «posthume» sur le bord de l'ancienne arête du Rouvergue. Il est bien Tome XVII, .1900.

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