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BASSIN HOUILLER DU GARD

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ÉTUDES SUR LES BASSINS HOUILLERS

précisément inverse de celui qu'exigerait l'ancienne hypothèse. Ce point de départ étant admis, il est facile de voir, d'après l'allure des courbes de niveau, que l'axe de la cuvette, très marqué dans la topographie, suit exactement la crête du mont Chatenet, ou montagne des Bouziges, depuis la pointe nord du bassin jusqu'en face du puits de la Serre. Là le bord oriental de la cuvette commence à se relever plus énergiquement, en dessinant un pli qui, bientôt, se renverse, et va se souder avec le pli dressant du col Malpertus. La ligne d'ennoyage, ou fond de la cuvette, se continue donc par la charnière synclinale de ce grand accident. On a quelquefois essayé d'en conclure que l'accident du col Malpertus se continuait vers le nord-ouest; il est facile de voir qu'il y a là une confusion : l'accident du col Malpertus comprend deux choses distinctes : le redressement de la série de Grand'Baume et la superposition à cette série renveisée du système de Sainte-Barbe. Pour se suivre sur une certaine longueur, les deux phénomènes n'en sont pas pour cela nécessairement liés l'un à l'autre, et j'ai surabondamment montré que, quelle que soit la continua- . tion du dressant, la faille ne peut pas continuer vers le nord-ouest, puisqu'elle est, dans cette direction, enlevée par la dénudation. Il n'en est pas moins vrai qu'il est naturel de vouloir établir un lien entre les deux phénomènes, et de penser, comme je l'ai dit plus haut, que c'est le charriage qui a retroussé les couches. Dans cette hypothèse, le sens dans lequel les couches ont été retroussées indiquerait le sens du mouvement de charriage et continuerait à l'indiquer dans la partie où les nappes charriées ont disparu. La forme de la ligne axiale du pli, presque contournée en quart de cercle, indiquerait alors, sur un court espace, un changement dans la direction de ce grand mouvement, tout à fait inadmissible. Et alors on se demande s'il faut admettre

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une origine distincte pour deux parties attenantes d'un même pli, ou s'il faut admettre que la coïncidence de la faille et du dressant, tout le long du vaÛat de la Grand'Combe et du Pontil, doit être attribué à un hasard bien invraisemblable. Je crois qu'il est facile de résoudre cette petite difficulté, en admettant que la formation de la cuvette de Portes, avec sa forme un peu sinueuse, est antérieure au mouvement de charriage, et que la cuvette se continuait, moins accentuée et moins brusquement relevée qu'aujourd'hui, dans la direction de la Grand'Combe, parallèlement au bord du Rouvergue. Quand le charriage a eu lieu, il a fortement retroussé le bord de la cuvette, dans les parties qui étaient parallèles à sa direction, et ce bord retroussé se raccorde naturellement aujourd'hui avec celui qui n'a pas été modifié. Quoi qu'il en soit, l'axe de la cuvette étant connu, on voit immédiatement que toutes les failles qui l'accidentent du côté de Portes correspondent au serrage de la cuvette par un pli transversal, qui passe au nord-ouest de Portes et suit à peu près la direction de la petite faille des Pinèdes. Les deux failles principales, celle de Champmarit au nord et celle de Therond au sud (continuée évidemment, après une courte interruption, par celle de la Cascade), correspondent aux deux retombées de ce pli et rabaissent les couches en sens inverse des deux côtés de l'axe anticlinal ; les autres petites failles (Croix-de-Polie, Trépeloup, les Rompues) ne sont que des cassures secondaires correspondant aux torsions subies. On peut ajouter, à l'appui de cette interprétation, qu'il existe plus aunord, en dehors du réseau précédent, une autre cassure transversale, le rejet de l'Appétit, et que celle-là aussi correspond au passage d'un autre pli anticlinal de moindre importance, qui produit aussi un serrement de la cuvette au voisinage du puits Nord.