Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1900, série 9, volume 17)

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ÉTUDES SUR LES BASSINS HOUILLERS

de Portes s'est accentué, et ce mouvement a plissé assez énergiquement (jusqu'au renversement local) les couches et les surfaces de charriage. On peut se figurer' ce plissement comme produit par le rapprochement des diverses coupes verticales; il n'a donc pas affecté sensiblement la faille subverticale de Champmarit.; mais il a accolé à cotte surface une partie relevée de la surface d'une faille primitivement horizontale. Le pli formé semble s'être déplacé vers le nord par rapport au pli primitif ; actuellement la faille de Champmarit est sur son versant nord, et il est très probable qu'il y a eu alors glissement sur ce flanc. en sens inverse du rejet primitif; c'est, du moins, ce que semble montrer le mouvement qui a certainement eu lieu sur la prolongation de la faille, sur le bord du golfe de Crouzoule? Tous ces faits ne sont pas sans doute établis sur des preuves directes et tangibles ; mais la coordination si satisfaisante do l'ensemble vient apporter un nouvel argument en faveur de chacun d'eux. J'appellerai particulièrement l'attention sur le phénomène, assez rare k ma connaissance, qui, par suite du déplacement d'un synclinal, amènerait une faille k se trouver successivement sur les deux flancs opposés, et alors k jouer dans deux sens contraires. J'ai déjà signalé autrefois dans le Boulonnais (*) un exemple de ces mouvements successifs qui se compensent. 11 est assez remarquable qu'ici le déplacement de pli ait eu lieu dans le sens où se faisait la transgression des eaux houillères, dans le sens aussi où, comme nous le verrons, se déplaçait l'axe transversal de la cuvette de dépôt. Il y a là trois faits concordants qui montrent tous trois un déplacement dans le même sens de l'onde de plissement. Pour résumer ce qui précède, on peut dire (pie les (*) Bull. Soc. Géol. Fr., y série, t. XX, p. 133.

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BASSIN HOUILLER DU GARD

failles de traînage affleurent dans cette région, grâce k l'effet des failles transversales dues au soulèvement de Portes. Or ces failles transversales, d'après ce que nous avons vu, correspondent non seulement comme direction, mais par continuité, avec les failles transversales de Saint-Jean. Nous allons voir maintenant qu'elles jouent exactement le même rôle que ces dernières au point de vue de la modification des teneurs en matières volatiles. Variations dans l'épaisseur et la nature des couches. — Callon a montré depuis longtemps (loc. cit., p. 343 et suiv.) que les couches du système Grand'Baume, ainsi que leurs intervalles, ont leur maximum d'épaisseur dans le vallat de la Grand'Combe et décroissent progressivement quand on les examine dans le vallat de Trescol ou dans le vallat de La Tronche ; les coupes intermédiaires du Ravin vérifient la même loi de décroissance, et M. Sarrau a montré que, plus au nord, le long de la bordure nord, ces couches n'étaient plus représentées que par des filets charbonneux, qui disparaissent eux-mêmes dans l'étage aminci, auprès des Tavernoles. Ce résultat, il est vrai, n'est pas admis par M. Platon, qui voit dans ces filets l'équivalent de ceux qu'on a rencontrés k divers niveaux dans le sondage Ricard ; mais la démonstration de M. Sarran me paraît tout k fait probante, et M. Grand' Eury l'a mise hors de doute par l'étude des empreintes végétales. Il y a donc, pour chaque couche en partie: ulier, et pour l'ensemble du système de la Grand'Combe, décroissance k la fois de la quantité de sédiments et de la quantité de charbon, quand on remonte vers le nord le long de la bordure ouest. Le long de la bordure est, la composition reste k peu près la même dans les vallats de la Grand' Combe et du Pontil; puis, comme nous l'avons vu, il y a une brusque décroissance dont on ne connaît pas bien le Tome XVII, 1900.

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