Annales des Mines (1900, série 9, volume 17)
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ÉTUDES SUR LES BASSINS HOUILLERS
BASSIN HOUILLER DU GARD
inférieur, le long du Rouvergue, nous constatons les mêmes lois. Le charbon est gras (à 18,50) à Trémont, au nord de la faille Champmarit. A Broussous, il contient 9 p. 100 de matières volatiles ; au Pradel, d'anthraciteux il devient maigre et contient 12 p. 100. Au fond du sondage Ricard, il n'y avait plus que 8 p. 100 ; la teneur diminue donc de l'est à l'ouest, comme pour Grand'Baume à partir du Pontil et de Laforêt. De même, de Ricard aux Ouïes, la teneur augmente de 8 à 12 p. 100. C'est donc partout le même sens dans la variation que pour les couches supérieures. On est donc autorisé à conclure que le charbon de ce système inférieur n'a guère de chance d'être nulle part plus gras qu'aux Ouïes et au Pradel. De même, il faut s'attendre à un léger amaigrissement dans la partie de Grand'Baume qui reste à explorer et qu'on songe maintenant à rechercher sous les terrains secondaires ; nous avons vu que, par contre, la couche aurait probablement de ce côté son maximum d'épaisseur.
devient plus considérable; j'essaierai pourtant de dégager quelques conclusions probables et de développer les raisons sur lesquelles je les appuie (Pl. XI, fig. 3).
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Couches de Pontanes et de Rochebelle. — Dans l'îlot de Rochebelle, le terrain houiller est très riche en houille, le rapport de l'épaisseur des couches à la puissance 1 totale du terrain étant supérieure à — • Les couches sont puissantes et irrégulières ; la couche n° 3 varie de 0 à 15 mètres, avec une épaisseur moyenne de 3 mètres. La couche n° 1 de Fontanes, à la base de la série, a 10 mètres d'épaisseur, et est, par sa puissance, sa régularité et la qualité du charbon, une des plus belles de tout le bassin. On a donné plus spécialement le nom de faisceau de Rochebelle à la partie supérieure, faisceau de Cendras à la partie moyenne, et faisceau de Fontanes à la partie inférieure. Les roches encaissantes sont des grès feldspathiques, de même nature que ceux de Molières et Bessèges, mais plus grossiers ; « ce sont, dit M. Grand'Eury, parmi les roches productives, les plus grossières du bassin ». <( A Fontanes, on reconnaît l'ensemble des fossiles de Bessèges et de Molières ; les Pecopteris névropteroïdes dominent; mêmes Calamités insignis, beaucoup cVAsterophyllites equisetiformis et XAnnularia brevifolia, . Sigillaria tessellata, S. elliptica, S. Defrancei; Lepidodendron Sternbergii ; Pseudosigillaria monostigma ; Pecopteris lamuriana, P. arborescens, P. discreta; Dictyopteris nevropteroides ; quelques Dorycordaites ; ce qui, en l'absence des espèces récentes, ne laisse pour ainsi dire pas de doute sur l'équivalence des flores de Fontanes, de Bessèges et de Sainte-Barbe (*). »
Région sud de Rochebelle, de Boiscommun, et des recouvrements jurassiques. — Au sud de la Grand'Combe s'étend un vaste espace recouvert par les terrains jurassiques ; bien loin au sud, près d'Alais, affleure le pointement houiller de Rochebelle ; de plus, quelques lambeaux se montrent entre les micaschistes et les terrains secondaires. Ce sont, avec un sondage qui, à Malbosc, au sud des Ouïes, a pénétré jusqu'au terrain houiller, les seuls éléments qu'on possède pour apprécier les richesses possibles de cette vaste région et l'allure probable des couches sur cette longue étendue. M. Grand'Eury dit (p. 47) : « Des accidents connus ne se dégage aucune loi de coordination avec une évidence qui permette de préjuger ce qui se passe sous les calcaires. » Il est évident qu'on entre dans une région où la part de l'hypothèse
(*) GHAPW'EURY, p. 115,
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