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BASSIN HOUILLER DU GARD

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ÉTUDES SUR LES BASSINS HOUILLERS

(différentes toutes deux de la faille des Cévennes) viennent converger à la pointe Saint-Félix, et, comme elles disparaissent là sous les terrains jurassiques du voisinage immédiat de la faille des Cévennes, soit qu'elles soient anté-

rieures au Trias (comme cela est manifeste pour la faille ouest), soit qu'elles se confondent plus loin avec la faille des Cévennes, on n'en connaît pas au nord la continuation. Après les exemples nombreux, discutés plus haut, de failles horizontales plissées, cette circonstance suffirait pour faire naître l'idée que les deux failles quilimitent les lambeaux n'en forment qu'une seule, plissée en forme de voûte aiguë. Or les teneurs en matières volatiles diminuent brusquement, de plusieurs unités, quand on sort du lambeau de Rochebelle et qu'on traverse l'une des deux failles qui le limitent. Ces houilles plus maigres, d'après ce qui précède, seraient à leur place plus à l'est ; un transport devient donc bien probable. Et, comme (voir plus haut) on serait là dans la nappe charriée, on est amené à conclure que, dans cette nappe aussi, il y a eu des glissements relatifs, plus importants même que ceux du

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substratum (qui ne déplacent que peu les courbes). Il y aurait donc à Rochebelle, dans la nappe charriée, deux nappes distinctes : l'inférieure plus grasse et la supérieure plus maigre. D'ailleurs l'étude de la faille de Druilhes vient offrir une nouvelle confirmation. Cette faille abaisse vers l'est les calcaires jurassiques, et pourtant, au Mas Dieu, c'est elle qui, dans la même direction, fait apparaître le terrain houiller. Il faut donc que, dans le terrain houiller, la dénivellation soit dé sens contraire. Il est donc probable, d'après les exemples précédents, que la faille de Druilhes est, dans le terrain houiller, une faille horizontale plissée, dans les parties relevées de laquelle s'est produit postérieurement un glissement suivant la même surface. On voit que les données, encore insuffisantes, relatives aux teneurs en matières volatiles, viennent confirmer, en s'y adaptant, les résultats déjà acquis et permettent d'en prévoir de nouveaux. On peut donc, dans cet ensemble de faits, voir une confirmation de la loi de distribution qui s'accuse à la Grand'Combe, et un nouvel argument en faveur de la généralité de cette loi. D'ailleurs, en attendant les résultats do l'étude d'autres bassins, je n'ai aucun doute sur cette généralité : la loi me paraît trop simple et trop rationnelle pour ne pas être générale. On peut en effet montrer qu'elle est une conséquence presque nécessaire de la loi vérifiée depuis longtemps et universellement admise, que, sur une même verticale, les houilles s'amaigrissent en profondeur. Comme la teneur est fixée certainement avant la fin de l'époque houillère, on peut, en se figurant la cuvette de dépôt définitivement remplie jusqu'au bord, mettre la loi d'amaigrissement sous cette forme : la teneur en un point dépend do la distance au haut de la cuvette (fig. 28) ; et, en l'appliquant à une même couche, si l'on admet, comme cela est infiniment probable, que la couche s'est déposée