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ÉTUDES SUR LES BASSINS HOUILLERS

BASSIN HOUILLER DU GARD

sans dire quelques mots de la grande faille, qui est considérée comme limitant du côté de l'est la partie exploitable du terrain houiller. Les recherches de Saint-Martin-deValgalgues ont montré, dans ces derniers temps, que cette opinion était trop absolue, et elles ont fourni en môme temps des renseignements intéressants sur l'allure de cette faille. La coupe fig. 27 montre l'allure des terrains reconnus. Le pointement de Rochebelle est limité par deux failles convergentes, dont l'une du moins n'affecte pas le Trias, et qui peuvent être considérées comme des failles de glissement sur les flancs de l'anticlinal de Cendras. La faille orientale a un rejet, à l'est, de 450 mètres, et rabaisse le faisceau de Rochebelle au niveau de celui de Fontanes. Puis les bancs houillers sont coupés en biseau par une seconde faille, inclinée à 32°, qui amène successivement à son contact le Néocomien, le Jurassique et le Trias. Ce serait cette faille qui serait, à proprement parler, la faille des CéAr ennes. La coupe montre que le terrain houiller pourrait encore là se trouver exploitable à l'est de cette faille, à 600 mètres de profondeur, parce que les différents étages secondaires sont loin de posséder leur épaisseur ordinaire. La réduction est, il est vrai, supposée d'après les résultats du sondage n° 2, où elle peut être due à des glissements secondaires accompagnant la grande faille. C'est de même que le sondage de Chaudebois, commencé à l'est d'Alais dans l'Oxfordien horizontal, également à l'est de la faille des Cévennes, a rencontré le terrain houiller à moins de 200 mètres, grâce à une faille oblique, qui l'a fait passer directement de l'Oxfordien dans le Trias moyen (Grand'Eury, p. 133). On dit de même que le sondage du Moulinet, commencé dans le Tertiaire au nord d'Alais, aurait passé directement du Néocomien dans le Lias, ou peut-être même dans le Trias. Mais, quelle qu'en soit la cause, ces exemples montrent qu'à l'est de

la faille peu inclinée des Cévennes, par glissements parallèles à la faille, ou pour toute autre cause, les étages ont chance de ne pas présenter leur épaisseur normale. C'est ce qui est arrivé (Grand'Eury, p. 133) aux sondages des Mages et du Montalet. On admet généralement qu'au-dessous de Saint-Félix on doit trouver les micaschistes à faible profondeur. Le puits de Fontanes, en effet, un peu au-dessous des couches exploitées, s'est arrêté dans les poudingues de base (Grand' Eury, p. 172). Mais, si l'on adopte l'hypothèse proposée plus haut, on rencontrerait sous ces poudingues non pas les micaschistes, mais la faille de charriage, et de nouveau, par conséquent, des étages plus élevés du bassin houiller. Il reste à discuter le rôle de la faille des Cévennes. Dans une première rédaction, je m'étais borné à indiquer, en note, que l' amincissement fréquent des terrains secondaires pourrait suggérer l'idée que ces terrains, en dépit des apparences, ont été non pas descendus, mais remontés le long de la faille des Cévennes. Ce serait, comme je l'ai longuement expliqué pour les failles houillères de la chapelle Saint-Laurent et de Robiac, une faille do charriage prise à un point où elle a raboté son substratum. J'ajoutais que je n'osais pas insister sur cette hypothèse, trop contraire aux idées admises. Depuis lors M. Munier-Chalmas, par l'examen d'une coupe des terrains jurassiques au sud de Privas, a été amené à reconnaître, là encore, quelques-uns des traits caractéristiques des phénomènes de charriage ; il a eu la hardiesse plus grande de ne pas reculer devant les conséquences des faits observés, et de les énoncer sous cette forme explicite et précise : les grands charriages alpins, ou au moins leurs contre-coups, sont venus jusqu'au Plateau Central. La question se trouvant ainsi posée, j'ai cru devoir l'examiner .plus à fond, et il me semble