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ÉTUDES SUR LES BASSINS HOUILLERS

Chinian, des phénomènes de charriage, bien connus et bien étudiés, ont, toujours avec une poussée dans le même sens, superposé l'Infralias au Crétacé supérieur. 11 y a donc, comme je l'annonçais, une série d'indices concordants qui donnent une très grande probabilité à l'existence de charriages tertiaires dans la région du Gard. La conclusion, au point de vue de l'étude du Houiller, n'a d'ailleurs qu'une importance très secondaire ; elle montre seulement, en donnant l'explication des amincissements et disparitions de couches qui accompagnent la faille des Cévennes, qu'il y a lieu d'en présumer la généralité, et que, par conséquent, les faits singuliers constatés par quelques sondages, ne sont pas dus à de heureux hasards, mais que partout il y a chance de retrouver, à l'est de la faille des Cévennes, le terrain houiller à une moindre profondeur que celle qu'on pouvait conclure d'une première étude de la surface. Résumé et conclusions. — Le premier résultat de cette étude, celui que je voudrais d'abord mettre en évidence, c'est qu'on a tort de mettre en doute, comme beaucoup d'exploitants ont tendance à le faire, les indications de la paléontologie végétale ; quand ces indications ne sont pas d'accord avec celles de la stratigraphie, c'est que l'une ou l'autre a été mal employée. Un second résultat, qui me parait de grande importance, c'est la preuve faite, au moins pour le bassin du Gard, et probablement pour tous les bassins, que la distribution des houilles grasses et des houilles maigres est en rapport intime avec la forme du bassin de dépôt. D'une manière plus précise, les courbes d'égale teneur en matières volatiles ont la même allure que les courbes de niveau de la cuvette de dépôt. Tant pour l'étude de la distribution des houilles dans un bassin connu que pour celle des prolongements des bassins incomplètement décou-

BASSIN HOUILLER DU GARD

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verts, il y a là une donnée nouvelle et de grande conséquence. Je ne crains pas de dire que le tracé de ces courbes d'égale teneur devra être désormais un élément essentiel de toute étude un peu complète d'un bassin houiller. Au point de vue de la connaissance plus spéciale du bassin du Gard, je crois avoir montré que tous les accidents, en apparence si complexes et si souvent discutés de ce bassin, dépendent d'un seul phénomène d'ensemble, qui a déterminé à la fois tous les grands traits et tous les détails de la structure ; ce phénomène est un énorme charriage horizontal, qui a déplacé de plusieurs kilomètres la moitié orientale de la cuvette principale, et l'a transportée vers l'ouest au-dessus de l'autre moitié et même au-dessus d'une cuvette latérale voisine. C'est ce mouvement qui a superposé en beaucoup de points l'étage inférieur à l'étage moyen, Molières à Gagnières, Sainte-Barbe à Grand'Baume, et Rochebelle aux couches situées plus à l'ouest. Les preuves de ce transport ne sont pas seulement dans la superposition accidentelle de flores plus récentes à des flores plus anciennes ; elles résultent directement de l'examen stratigraphique. Le faisceau de Sainte-Barbe ravine les couches qu'il surmonte; s'il était plus récent, il faudrait donc qu'il fût supérieur à toute la série concordante des couches dont il surmonte une partie ; et cette hypothèse, en la reportant très haut dans la série, serait incompatible avec la présence de la brèche de base à sa partie inférieure. Mais, quoique plus ancien, le faisceau de Sainte-Barbe, comme l'avaient bien vu Gallon et ses successeurs, est entièrement superposé aux couches de la Grand'Combe ; il n'est pas juxtaposé à ces couches par une faille oblique, comme l'a pensé M. Grand'Eury; mais il leur est superposé comme le serait un terrain plus récent. Puisqu'il est