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ÉTUDES SUR LES BASSINS HOUILLERS

plus ancien, il leur est superposé par faille, et la surface de faille affecte la forme d'un fond de cuvette, s'enfonçant d'un côté du paquet pour ressortir au jour de l'autre côté. Cette disposition de la faille ressort de la forme des affleurements, et elle est particulièrement visible à l'extrémité nord, dans les affleurements de l'Affenadou ; une coupe faite au nord de ces affleurements ne rencontre plus que la série de la Grand'Combe, continue et sans dérangement important. Une fois ce point acquis, la continuité permet de tracer la faille tout autour de la pointe du Rouvergue, le long des bords du faisceau de Sainte-Barbe, et de la conduire ici jusqu'au Martinet, en face de la surface de séparation des couches de Gagnières et des couches de Molières. Au sud, des considérations moins directes permettent de conclure que la faille vient passer à l'ouest de l'îlot de Rochebelle, qu'elle superpose aux couches complètement différentes rencontrées dans les nouveaux travaux d'exploitation. Cette grande surface de charriage correspond à un transport horizontal au moins égal à la longueur du paquet superposé, car les couches de ce paquet devaient se raccorder primitivement avec les couches restées en place; cela donne au moins 6 kilomètres. Dans la nappe charriée, les couches, en se pressant l'une l'autre avec tendance à se chevaucher, ont formé des plis secondaires, comme les dressants de Sans-Nom à la colline Sainte-Barbe et le « bonnet phrygien » de Cendras ; en dehors des larges ondulations, ce sont les seuls plis anticlinaux fortement marqués que l'on trouve dans le bassin. Dans le substratum, le charriage a produit trois effets distincts : il a raboté, il a retroussé les couches, ou il a entraîné des paquets plus ou moins épais à sa base. Le rabotage se voit surtout autour du Rouvergue, où tout le

BASSIN HOUILLER DU GARD

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terrain houiller a, par places, été enlevé jusqu'aux micaschistes ; le retroussement a eu lieu naturellement en avant de la partie rabotée; c'est lui qui a produit le dressant de Grand'Baume et de Champelauson, en avant de la faille du col Malpertus. Quant aux paquets entraînés, ils peuvent se délimiter par la continuité des failles qui les limitent; connues à Bessèges, sous le nom de faille de la chapelle Saint-Laurent et de faille de Robiac, elles se contournent toutes deux parallèlement, autour de la pointe des micaschistes du Martinet, et vont se continuer dans le bassin de la Grand'Combe, l'une épousant en partie la faille plus ancienne de Champmarit, l'autre détachant un segment isolé près de la faille de Thérond, et faisant disparaître ainsi la partie supérieure de la couche de Champelauson, qui semble subir un resserrement local. Ces paquets ont aussi retroussé les couches de leur base ; c'est ce qui explique, sur le versant de Bessèges, la liaison intime des cuvettes renversées avec des failles qui en tronquent le bord; ces failles semblent des failles d'affaissement ; mais ce sont, eu réalité, des failles de remontées, oii le traînage a eu lieu sur des couches plus inclinées que la surface de traînage. Le fait s'observe en effet dans une région où la grande faille de charriage, qui a déterminé ces failles secondaires, présente la même particularité. Toutes ces failles sont à surface moyennement horizontale, ou au moins peu inclinée; elles se présentent pourtant presque partout avec une forte inclinaison. La raison en est qu'elles ont été postérieurement ondulées et plissées avec les couches, et alors les points où elles ont le plus de chance d'affleurer sont naturellement ceux de plus forte inclinaison. En ces points de plus forte inclinaison, les failles ont très souvent rejoué après le Trias; elles ont servi de plan de glissement pour un phénomène d'affaissement posté-