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COMMISSION DU GRISOU

les théories sur les lampes de sûreté (*). Ces rapports, sans se prononcer en faveur des types à recommander spécialement, s'attachaient surtout à faire ressortir les inconvénients ou les dangers que présentaient certains types en usage ou que pouvaient occasionner des défauts accidentels : l'une des conséquences les plus importantes de cette enquête a été l'interdiction, par la circulaire ministérielle du 8 août 1889, des lampes à courte et large cheminée, dites Mueseler bâtardes. 2° Expériences de 1891 sur les lampes de sûreté dans les mélanges explosifs. — Bien que les lampes do sûreté eussent déjà donné lieu à beaucoup de recherches, la Commission estima qu 'elles ne pouvaient être considérées comme closes et demanda au Ministre des Travaux publics un crédit suffisant pour installer un laboratoire dans les dépendances de l'Ecole des Mines de Paris, permettant de soumettre à un contrôle expérimental les lampes de sûreté en service courant ou les types nouveaux pouvant lui être présentés. Cette installation terminée en 1890, et qui fonctionne depuis cette époque, se compose essentiellement : 1° D'un four producteur de formène et d'un gazomètre pour ce gaz de 6 mètres cubes de capacité ; 2° D'un laboratoire pour l'étude des lampes placées dans une chambre vitrée ou unmanchon en verre parcouru par un mélange d'air et de formène animé d'une très faible vitesse et pouvant être considéré comme une atmosphère en repos, l'air et le gaz étant débités par des compteurs de précision permettant d'obtenir pendant plusieurs heures sans interruption des mélanges de titre connu et rigoureusement constant ; 3° D'un appareil permettant d'observer les lampes (*) Rapport inséré dans le Bulletin de la Société' de l'Industrie minérale, II e série, t. III, 3° livr., 1889.

NOTE SUR LES TRAVAUX DE LA COMMISSION

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placées dans un courant explosif d'air et de gaz d'éclairage animé d'une grande vitesse, au milieu d'une manche en toile avec fenêtre en mica. L'air est fourni par un ventilateur à force centrifuge pouvant débiter 300 litres (et même actuellement 400 litres) par seconde, et le gaz d'éclairage par un compteur de 800 becs. La teneur du courant est estimée d'après la vitesse du courant d'air, mesurée avec un anémomètre et par le débit relevé sur le compteur. La manche est mobile au gré de l'observateur à 45° de part et d'autre de sa position moyenne horizontale, et l'on peut aussi agiter violemment en tous sens la lampe suspendue par un crochet au centre de la manche. C'est dans ces appareils que la Sous-Commission, chargée par la Commission du grisou des recherches expérimentales, a étudié en 1891 une série de lampes alors en service ou qui avaient été renvoyées à son examen : la description détaillée des appareils d'étude et les résultats des essais exécutés ont été exposés dans un rapport d'ensemble présenté le 31 juillet 1891 à la Commission du grisou par M. Mallard et inséré dans les Annales des Mines (*). Comme lampes d'éclairage, les lampes Marsaut (type normal et modifications diverses), Fumât, Cambessédès, Thorneburry, etc., comme lampes indicatrices de grisou, les lampes à alcool Pieler et Pieler-Dinoire, ont été soumises à des essais variés. Ces expériences ont fait ressortir d'une façon particulièrement nette le rôle des cuirasses complètes sur la sécurité des lampes, notamment dans les lampes Marsaut et Fumât, qui ont présenté toute la sécurité désirable. Au contraire, les lampes dont les tamis peuvent être traversés par le courant explosif animé d'une grande vitesse, même sur une section très réduite, ont laissé propager l'inflammation au dehors. (*) Expériences sur IX= série, t. I, p. 47).

les lampes de sûreté (Ann. des Mities, 1892,