Annales des Mines (1900, série 9, volume 18)
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réalisent qu'un lavage assez imparfait ; ils ont l'avantage de permettre un travail facile en passant de grandes quantités de sables. Ce dernier point est capital dans des exploitations où le temps est aussi compté, par suite de là rigueur du climat : on ne dispose en effet que d'une centaine de jours de travail par an, dont un certain nombre sont déjà absorbés par les travaux préparatoires, et, en particulier, dans les placers où l'on travaille à ciel ouvert, par les découverts qu'il faut faire quelque temps à l'avance pour permettre au soleil de dégeler la couche à exploiter. La séparation de l'or n'est donc pas complètent les sables rejetés entraînent encore des quantités de métal précieux très sensibles; les teneurs qui sont indiquées ci-dessus sont calculées d'après le rendement au lavage; elles ne tiennent donc pas compte des quantités d'or restant après lavage, quantités qui atteignent facilement 1 à 2 décigrammes à la tonne, c'est-à-dire assez, sans doute, pour motiver un jour une nouvelle exploitation de ces résidus. Les installations un peu perfectionnées pour le transport des sables au lavoir et pour l'évacuation des stériles après lavage, ne sont encore qu'à l'état d'exceptions. C'est il y a une cinquantaine d'années bientôt que les exploitations ont débuté dans la région, à la suite de la découverte fortuite de l'or par des chasseurs tongousses ; elles se sont rapidement développées, mais paraissent être aujourd'hui en décroissance, les gisements les plus riches et les plus abordables ayant été vite épuisés ; de 1851 à 1870, leur production s'est élevée graduellement de quelques centaines de kilogrammes à 10.000 kilogrammes; elle s'est ensuite accrue jusqu'à 15.000 kilogrammes il y a vingt ans (le maximum, soit 15.300 kilogrammes, a été réalisé en 1880), époque où l'on a eu à peu près terminé l'exploration de l'ensemble de la région ; puis elle s'est peu à peu ralentie ; après avoir] pris un nouvel essor, pour s'élever, en 1895t à ^12i00Q kilo--.
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grammes, elle a de nouveau décru depuis et varie actuellement aux environs de 9 à 10.000 kilogrammes par an. Les chiffres suivants (que les chiffres du tableau de la page 10 complètent pour les six dernières années) résument ces variations de cinq en cinq ans. PRODUCTION TOTALE
DU DISTRICT
DE
LA
kilogr.
kilogr.
1850 1 852 1857 1862. 1867 1872
3 500 2.500 3.600 4.400 10.320
LÉNA.
Années 1877 1882 1887 1892 1897
15.200 12.280 7.500 10.740 9.650
Il est difficile de prévoir aujourd'hui quel sera l'avenir de cette région ; sans doute les placers riches qui sont encore en exploitation aujourd'hui seront plus ou moins rapidement épuisés, encore que l'étendue des traînées de sables aurifères soit considérable. Mais on peut se demander s'il ne restera pas ensuite des masses importantes de sables moins riches, que l'on parviendra à laver dans des conditions rémunératrices ; si l'on ne sera pas amené aussi à entreprendre le dragage du fond des rivières et du Vitim en particulier ; enfin si les roches mêmes de la région ne seront pas exploitées un jour? On paraît, en effet, avoir trouvé la roche mère de l'or, et cette roche présenterait des teneurs qui justifieraient des tentatives d'exploitation. Ne découvrira-t-on pas, d'autre part, quelques-uns de ces filons où l'or se serait concentré avant d'être entraîné dans les alluvions? Sans doute il est assez surprenant que les recherches géologiques très sérieuses qui ont été faites dans la région n'y aient pas amené jusqu'ici la découverte d'un seul d'entre eux ; néanmoins il est peut-être prématuré i'jên cenrlure que de tels nions nWstent psiS s et 11 ttfl