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Nimane, c'est-à-dire juste en face de ceux du bassin de l'Amgoun, dans les contreforts de l'extrémité septentrionale de la chaîne du petit Khingan, qui marque la ligne de partage des eaux entre la Boureïa et les affluents du cours inférieur de l'Amour; ces placers se trouvent dans des conditions analogues à ceux de l'Amgoun, dont il sera parlé ci-après. Douze seulement d'entre eux ont été exploités en 1897 et ont produit 835 kilogrammes d'or; ils présentaient des teneurs variant de 8 grammes à l s %h à la tonne. Les gisements du petit Khingan, situés dans la partie de cette chaîne voisine du point où le fleuve Amour la franchit, appartiennent aux hautes vallées des tributaires de la rivière Ourmi, qui se jette dans l'Amour en face de Khabarovsk ; ils sont assez nombreux, mais aucun d'entre eux n'a donné lieu jusqu'ici à une production bien importante ; les teneurs en or y varient entre 2 et 5 grammes. Enfin quelques-unes des rivières qui se jettent dans le haut Amour, entre le village de Pokrovka, situé au confluent de l'Argoun et de la Chilka, et Blagovechtchensk, roulent de l'or. Une quinzaine de placers, de richesse modeste, dispersés dans les vallées des rivières Ourka, OurouguL Oldoï et Bourinda, donnent lieu à des exploitations sans grande importance. Transbaïkalie orientale. — La Transbaïkalie orientale, qui s'étend, au sud-est de la chaîne des monts Yablonovoï, sur les vallées des différents cours d'eau dont la réunion forme le fleuve Amour, renferme un très grand nombre de gisements aurifères; les principaux d'entre eux sont figurés par le croquis ci-après (fig. 3). Ces gisements sont, comme on le voit, assez dispersés sur toute l'étendue de la région ; quelques-uns d'entre eux sont connus et exploités depuis le siècle dernier;

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mais le plus grand nombre n'ont été mis en exploitation que depuis une quarantaine d'années. La région Transbaïkalienne est, avec l'Altaï, une de celles où une partie des richesses minérales a été frappée de droits privatifs au profit de l'empereur ; tous les gisements qui peuvent exister dans certaines parties déterminées du territoire sont la propriété personnelle du souverain, et leur exploitation est assurée, pour son compte, par les soins d'une administration spéciale, dite administration du Cabinet de l'Empereur. La production de 2.420 kilogrammes d'or, qui a été réalisée en 1897 dans la Transbaïkalie orientale, provient, pour plus des deux tiers, des exploitations du Cabinet de l'Empereur. Ce n'est pas que les territoires sur lesquels portent ses droits privatifs s'étendent sur la plus grande partie du pays, ou qu'il ait accaparé systématiquement tous les gisements riches, car c'est au siècle dernier que remontent ces droits, c'est-à-dire à l'époque de l'établissement en Transbaïkalie des premières colonies russes et en particulier des bagnes, époque où la majeure partie des gisements aujourd'hui exploités n'étaient pas connus. Mais, surtout depuis une cinquantaine d'années, les recherches et les exploitations ont pris un grand développement, et ce développement a naturellement été beaucoup plus rapide dans les territoires non réservés que dans ceux qui l'étaient. Ici les chercheurs d'or étaient tentés par le profit, souvent considérable, à retirer de découvertes heureuses, suivies de près par des exploitations hâtives ; là, au contraire, les chercheurs privés n'avaient pour ainsi dire rien à gagner, et l'administration du Cabinet de l'Empereur a généralement préféré réaliser chaque année des productions régulières et assez modestes que de se hâter d'épuiser les ressources à peine découvertes. Aussi, tandis que les exploitations particulières sont en sérieuse décroissance depuis plu-