Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1900, série 9, volume 18)

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RICHESSES MINÉRALES DE LA SIBERIE RICHESSES MINÉRALES DE LA SIBERIE

puisqu'il n'est jamais sûr d'exploiter que pendant un an et que toute découverte, de partie vraiment riche entraînerait sans doute la reprise de l'exploitation par l'Administration même; il n'a au contraire qu'un but, c'est d'extraire dans l'année la plus grande quantité possible d'or avec le moins de frais ; peu lui importe d'en perdre plus ou moins dans les résidus si, en hâtant le lavage, il peut réaliser une plus forte production ; peu lui importe aussi, en ne prenant que la partie la plus riche du placer, de laisser sur les côtés des sables difficilement exploitables à eux seuls, mais auxquels on pourrait cependant étendre utilement l'exploitation du moment qu'elle est entreprise. L'administration du Cabinet de l'Empereur a exploité par elle-même, en 1897, dix placers seulement dans la région Transbaïkalienne. Il y a été lavé environ 750.000 tonnes de sables, qui ont fourni 1 .750 kilogrammes d'or, à raison de 2* r ,35 par tonne en moyenne. Ces placers, qui ont chacun donné lieu à une production importante, sont tous relativement riches, puisque le moins riche d'entre eux tenait encore 1 8 \4 à la tonne. Ils sont situés soit sur les affluents du cours inférieur de la Chilka (haute Geltouga, Kara, etc.), soit entre la Chilka et l'Ounda (placers de Kazakova, de Novo-Troïtzk, d'Ouroulguinski, etc.), soit au voisinage de NerschinskiyZavod (placers de la Borza, etc.). D'autres placers moins riches, appartenant au Cabinet de l'Empereur, ont été amodiés à des particuliers dans les conditions indiquées ci-dessus : tel est le cas des placers du cours inférieur do la Geltouga et de la rivière voisine la Gorbitza, d'une partie des placers de l'Ilia, etc. Ils ont produit au total, dans l'année, 160 kilogrammes d'or (qui sont comptés avec la production des exploitations particulières dans le tableau de la page 10); la teneur moyenne des sables lavés atteignait à peine 1 gramme. La richesse des placers appartenant à des particuliers,

exploités en 1897, est encore moindre (75 centigrammes d'or à la tonne en moyenne) ; la plupart de ces placers sont de peu d'importance et n'ont donné lieu qu'à des productions de quelques kilogrammes chacun. On ne peut citer, comme présentant encore quelque importance, que les suivants : le placer Malomalski sur la Bystra, affluent de rive gauche de la Taïna, qui se jette elle-même dans le Gazimour; la couche aurifère y dépasse 1 mètre, mais est recouverte d'une épaisseur de stériles atteignant par places jusqu'à 8 mètres, ce qui motive une exploitation souterraine ; la teneur des sables dépasse 1 gramme à la tonne, et la production, en 1897, a atteint 140 kilogrammes ; le placer voisin de Chakhtaminsk est beaucoup moins riche (30 décigrammes à la tonne), mais il est recouvert de moins de 1 mètre de stériles, et, grâce au lavage de quelque 130.000 tonnes de sables, on a pu en tirer 40 kilogrammes d'or dans l'année; les placers du groupe de la rivière Onon, situés sur ses affluents la Byrta et la Kyra, présentent aussi une certaine importance ; ils n'ont pas fourni dans l'année moins d'une centaine de kilogrammes d'or avec une teneur moyenne de l sr ,65 à la tonne . Mentionnons enfin, dans ce dernier groupe de gisements, l'exploitation de deux filons fournissant des quartz à 15 et 20 grammes d'or à la tonne et ayant produit quelque 80 kilogrammes d'or en 1897 (*). Les conditions géologiques de ces différentes régions aurifères de la Transbaïkalie sont assez variables, en raison de leur dispersion même : presque tous les placers paraissent avoir été formés récemment dans le fond des vallées actuelles, et ce n'est qu'exceptionnellement qu'ils sont recouverts de couches stériles un peu épaisses. (*) On trouvera, dans le premier volume de l'ouvrage de M. Levât l'Or dons la Sibérie orientale, des renseignements très complets sur la plupart de ces derniers gisements, Tome XV 111} IflllOi

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