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en Transbaïkalie : elle est encore moins considérable que celle-ci, car elle ne peut vendre ses produits qu'à un petit nombre d'exploitations de la région Transbaïkalienne et à quelques centres de population de peu d'importance. Elle n'a aucune ressource en combustibles minéraux et emploie uniquement le bois et le charbon de bois provenant des forêts qui recouvrent les montagnes environnantes. Elle est située à peu de distance de la rivière Khilok, affluent de la Selenga, auprès du gisement de fer de Baliaguinski, qui est constitué par un amas de magnétite dans un massif de serpentine. Elle a employé, en 1897, 168 ouvriers, et a consommé 2.000 tonnes de magnétite ; elle possède deux petits hauts-fourneaux qui ont, au total, travaillé pendant cent soixante-trois jours dans l'année et ont fourni, à raison de 5 tonnes par jour, 830 tonnes de fonte. La majeure partie de cette fonte a été affinée pour fer aufouràpuddler; l'usine n'emploie pas moins de 17 marteaux et martinets à commande hydraulique pour le forgeage et le finissage des produits. Elle a livré, dans l'année, 550 tonnes de barres et pièces diverses en fer forgé, quelques produits d'acier cémenté et une centaine de tonnes de moulages de fonte. • Trois usines privées produisent encore des fers et des aciers en Sibérie : ce sont l'usine Abakanski sur le Yénisséï, près de Minousinsk ; l'usine de Nikolaïevsk, près du confluent de l'Oka et de l'Angara, et enfin l'usine de NovoNikolaïosvk,non loin de celle-ci. La première, située près du confluent do la rivière Abakane avec le Yénisséï, a été fondée, en 1867, par un particulier, au voisinage de l'emplacement des anciennes forges d'Irbinski, qui avaient été en activité au siècle dernier et au début de celui-ci. Elle est actuellement entre les mains d'un artel, association ouvrière, comprenant 482 membres, et continue tant bien que mal à réaliser

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une petite production de fonte, de fer et d'acier, qui est distribuée entre quelques clients dans la haute vallée du Yénisséï. Placée au pied des contreforts des monts Saïansk, elle exploite, comme l'usine Petrovski, un gisement de magnétite, en relation avec des roches vertes, au voisinage immédiat duquel elle a été établie. Elle a consommé, en 1897, près de 4.000 tonnes de cette magnétite, dont la teneur moyenne en fer ressort à plus de 60 p. 100. Ce minerai, fondu dans un petit haut-fourneau, travaillant encore au vent froid et produisant une dizaine de tonnes de fonte par jour, a donné lieu à une production de 2.150 tonnes de fonte, avec une consommation de 2.500 tonnes de charbon de bois. L'affinage a lieu presque uniquement par puddlage : 1.500 tonnes de fer puddlé ont été livrées, après laminage, sous forme soit de fers plats, ronds, ou profilés divers, soit de tôles; il a été, en outre, fabriqué quelques moulages de fonte. Le développement de cette usine est d'autant moins facile qu'elle se trouve dans une région montagneuse et peu habitée, où il n'y a aucune industrie, ni même aucune exploitation de mine importante ; d'autre part, la grande ville la plus voisine, Krasnoïarsk, peut facilement être approvisionnée en fers par l'Oural, surtout depuis que le chemin de fer Transsibérien y est parvenu. L'usine de Nikola'icvsk se trouve, au contraire, dans une région qui offre plus de débouchés à ses produits et où ceux de l'Oural arrivaient beaucoup moins facilement, jusqu'à ces dernières années du moins. Située sur les rives de l'Oka, affluent de l'Angara et près du confluent de ces deux rivières, elle est en relation par voie d'eau avec Irkoutsk et le Baïkal ; elle a fourni, depuis de longues années, les matières premières nécessaires à de nombreux ouvrages métalliques et, en particulier, à la construction des bateaux à vapeur de l'Angara, du Baïkal et de ceux qui ont été montés sur la Léna pour desservir les pla-