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qui se manifeste, au milieu des sables argileux qui forment falaise sur la rive gauche de l'Amour, par des bandes noires de lignite, dont la combustion spontanée aux affleurements donne lieu à des fumées assez abondantes. Cependant une bande de sédiments jurassiques, qui s'étend entre le cours moyen de la Zeïa et le cours supérieur de la Boureïa, renferme des couches de charbon do meilleure qualité; les affleurements en ont été reconnus sur une certaine étendue, au bord de ces deux rivières ; mais ils n'ont encore été l'objet d'aucune exploitation. La région du sud de l'Oussouri présente plusieurs gisements de charbon répartis le long de la côte, à peu de distance de Vladivostock; ils sont, comme les précédents, intercalés dans des couches jurassiques et présentent, de même que les charbons japonais que l'on emploie beaucoup dans la région, des qualités assez médiocres : ce sont des bouilles sèches, impures et, en particulier, chargées de soufre; elles brûlent avec beaucoup de fumée. Néanmoins ces gisements se trouvent dans une situation particulièrement favorable, auprès du chemin de fer de l'Oussouri et au voisinage immédiat d'un grand port où nombre de bateaux ont intérêt à faire du charbon et où l'on n'a actuellement de bon combustible qu'en le faisant venir d'Angleterre; aussi a-t-on entrepris, depuis d'assez longues années déjà, l'exploitation de deux ou trois de ces gisements ; leur production est d'ailleurs restée fort restreinte jusqu'ici. Celui de Nadiejda, situé à une vingtaine de kilomètres au nord de Vladivostock sur la côte du golfe de l'Amour, et dont la galerie de sortage débouche immédiatement au bord de la mer, a fourni, en 1897 et 1898, 2 à 3.000 tonnes do charbon; ce combustible, essayé sur les locomotives du chemin de fer de l'Oussouri, s'est montré de qualité suffisante pour que l'on ait décidé d'en développer l'exploitation; on comptait extraire unè vingtaine de mille tonnes, en 1899, pour les besoins du chemin de fer.

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— A 50 kilomètres à l'est de Vladivostock, une couche de 2 mètres de puissance affleurant dans la vallée de la rivière Soutchan, près de la baie de Nakhotka, était l'objet, en 1898, de travaux d'exploration et de préparation, en vue de permettre d'y entreprendre à bref délai une exploitation devant contribuer à l'approvisionnement des bâtiments du port militaire de Vladivostock. Le gisement de la baie de Possiet, un peu plus au sud, a été un peu exploité, il y a quelques années. L'île de Sakhaline contient d'importants gisements de Charbon, dont la qualité, sans être excellente, se montre meilleure ; aussi a-t-on pu y développer, au cours de ces dernières aimées, une exploitation qui n'a longtemps produit que de 15 à 20.000 tonnes par an, mais qui parait être en voie d'accroissement notable, puisqu'elle n'a pas livré, en 1897, moins de 40.000 tonnes. — Les gisements, qui se rencontrent sur une assez grande étendue dans l'île, ont été spécialement reconnus et explorés sur les côtes ouest et nord ; les plus puissants d'entre eux auraient été signalés à l'extrémité nord de l'île, entre les caps Marie, Elisabeth et Golovatcheff. On n'en a tenté jusqu'ici l'exploitation qu'au bord même de la mer, endos points où l'on peut opérer immédiatement le chargement des charbons sur bateaux. Quatre mines ont été ouvertes dans ces conditions, au voisinage de Doué, qui est la principale localité de l'île; dans l'une d'elles on fabrique un peu de coke. Après plusieurs années pendant lesquelles leurs débouchés sont restes très restreints, ces exploitations les ont vus s'accroître assez rapidement, en 1897 et 1898, en raison des besoins croissants delà navigation ; il est fort possible que les bateaux qui fréquentent ces parages viennent de plus en. plus nombreux s'approvisionner aux mines de Sakhaline, à un prix qui ne dépasse pas actuellement 18 francs la tonne, toutes les fois qu'il ne leur sera indis-