Annales des Mines (1900, série 9, volume 18)
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RICHESSES MINÉRALES DE LA SIBÉRIE
pensable de brûler du charbon de première qualité dont le prix atteint 50 francs la tonne, lorsqu'on doit le faire venir de Cardiff. OiiYoit ,parcerapideaperçu,que laSibérie est, on somme, assez riche en combustibles minéraux ; sicertains gisements n'ont pas une grande valeur par eux-mêmes, une partie d'entre eux paraissent cependant appelés à un certain développement faute de mieux (gisements de Sakhaline, des environs de Vladivostock, et peut-être du bassin de l'Amour).
Il y a, d'autre part, surtout dans la Sibérie centrale, quelques puissantes formations houillères, renfermant des réserves considérables de bon charbon, dont la mise en valeur n'est évidemment qu'une question de temps ; au premier rang de ces gisements se placent ceux du bassin de Kouznetzk, qui sont parmi les plus accessibles et qui paraissent renfermer un nombre énorme de millions de tonnes ; à en croire ceux qui l'ont exploré, ce bassin serait, avec ceux de la Chine, parmi les bassins houillers qui seront appelés, au cours des siècles prochains, à subvenir aux besoins de l'Europe, lorsqu'elle aura épuisé ses propres réserves de combustibles minéraux.
VII. — RICHESSES MINÉRALES DIVERSES.
RICHESSES MINÉRALES DE LA SIBÉRIE
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se présentaient dans de très belles conditions ; mais ils sont abandonnés aujourd'hui. Le naphte a été signalé dans la vallée de l'Olenek, où il se présente en sources naturelles. On en a reconnu, d'autre part, la présence sur les côtes nord et est de l'île de Sakhaline; des sondages l'auraient retrouvé tout le long de la côte, sur près de 400 kilomètres de longueur ; mais nulle part, malgré des recherches jusqu'à 462 pieds (154 mètres) de profondeur, on n'a obtenu de débits suffisants pour justifier jusqu'ici des tentatives d'exploitation. La possibilité de mettre en valeur ces gisements reste donc douteuse. Rappelons ici qu'il y a plusieurs exploitations de naphte en activité, au sud-ouest de la Sibérie, dans le Turkestan. Pour terminer, il n'est pas inutile de mentionner l'existence, en Sibérie, de quelques exploitations de sel, produisant par an une vingtaine de milliers de tonnes, mais cependant insuffisantes pour les besoins de la consommation. La production du sel, à peu près impossible sur les côtes de l'Océan, en raison du climat, est réalisée soit grâce aux lacs salés de la région des steppes, soit par l'exploitation de quelques bancs de sel gemme ou de sources salées, dans le gouvernement d'Irkoutsk en particulier.
CONCLUSION. Mentionnons, après les combustibles minéraux, l'existence, en Sibérie, d'importantes masses de graphite, et la présence du napbte. On a en effet signalé de beaux gisements de graphite, d'une part dans les monts Batougol (mine Alibert) au sud-ouest d'Irkoutsk près de la frontière de Chine, d'autre part sur la Tongouska inférieure, au voisinage des gisements de charbon anthraciteux que nous avons signalés ci-dessus. On a tenté, et poursuivi pendant quelque temps, l'exploitation de ces gisements, qui
On voit, parle rapide aperçu qui précède, que la Sibérie renferme des gisements minéraux importants, dont la Russie a déjà tiré, et tirera encore, dans l'avenir-, des richesses considérables ; l'or y est tout particulièrement abondant et surtout très répandu ; pour les autres métaux, il est difficile de porter un jugement sur leur fréquence ; car, si une grande partie delà contrée vient d'être l'objet