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LES MINES DE FER DU MINNESOTA

LES MINES DE FER DU MINNESOTA

Ailleurs, on y rencontre, empâtés dans les schistes, des blocs ou des galets formés des mêmes roches ; ou bien des lentilles, parfois considérables, de marbre cipolin(*), aux environs desquelles se sont développpées de la calcite et de la dolomie secondaires. Enfin, c'est dans le Keewatin que se trouvent les gîtes de fer du Vermilion Range, sous forme de massifs, souvent très étendus, de jaspilite, roche complexe composée de bandes alternantes d'hématite rouge et de jaspe. D'après M. Spurr (**), tous ces terrains ontariens résultent, dans leur forme actuelle, du métamorphisme d'une ancienne série de roches, probablement très diverses, mais dont les caractères originaux ont été à peu près effacés : les unes paraissent avoir été éruptives ; les autres, d'origine sédimentaire, semblent avoir compris à la fois des schistes, des grès et des calcaires. Ce métamorphisme a été accompagné d'actions mécaniques très intenses, dont l'effet a été de plisser fortement toute la masse et d'y développer une schistosité, probablement différente de l'ancienne stratification aujourd'hui oblitérée. C'est ce clivage, suivant des plans à peu près verticaux, orientés N. 70° E., qui donne aux terrains ontariens l'aspect de sédiments redressés. Quant à la division de ce système en deux étages, elle ne paraît pas, depuis les récents travaux des géologues américains, pouvoir être maintenue. Fondée par Lawson sur des différences lithologiqucs, et sur ce que les schistes les plus cristallins, se trouvant toujours au contact un médiat du granité considéré comme laurentien, semblaient former la base de la série, elle a perdu sa raison d'être depuis que ce granité a été reconnu postérieur à F Ontarien : le faciès spécial du Coutchiching correspond surir loc. Cit., p. Hi (**) Loc. cit., p. 1>

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plement à un métamorphisme particulièrement intense, dû au voisinage des massifs granitiques (*). Il n'existe d'ailleurs aucune séparation tranchée entre ces divers terrains : d'une part, les micaschistes se raccordent par des gneiss amphiboliques au granité luimême ; de l'autre, ils passent insensiblement, en se chargeant de chlorite, aux schistes verts du Keewatin, les directions de clivage des deux roches étant en général exactement les mêmes (**). Enfin, au point de vue de la composition chimique, les deux séries sont à peu près équivalentes : l'amphibole et le grenat qui abondent dans l'une correspondent aux calcaires cipolins de l'autre, et les alternances de magnétite et de silice du Coutchiching semblent n'être qu'une modification métamorphique de la jaspilite du Keewatin. TACONIQUE. — Après une émersion probablement très longue, pendant laquelle s'étaient produits les phénomènes de plissement et de métamorphisme dont il a été question, suivis d'une érosion suffisante pour mettre partiellement à nu les massifs granitiques, il se produisit sur la région, à l'époque du Huronien supérieur, un retour de la mer et, par suite, la formation des dépôts qui constituent l'étage taconique, nommé aussi dans le Minnesota étage d'Animikie. Ces terrains reposent en discordance sur la tranche des schistes ontariens, ou même sur le granité, et forment au pied du Giant's Range une bande presque ininterrompue do 400 kilomètres de long, depuis le Mississipi jusqu'à Thunder-Bay, sur la rive canadienne du lac. Comme dans toute la région du lac Supérieur, on y distingue trois sous-étages. 1° Quartzite de Pewabic. — Le terme détritique qui (*) SPCBR, toc. cit., brian Geoloyy.

(*) WlNCHEl.L,

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(**) WINCHELL,

— VAN MISE,

Principles of North American Precam*

loc. cit., p. 18 et 22 ; —

LAWSON,

loc. cit., p. 38 et 80.