Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1900, série 9, volume 18)

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sur wagons peut descendre ainsi à 0$20. Mais, le plus souvent, par suite de ralentissements dans le travail et de réparations à faire aux machines, ce prix s'élève au moins à 0$30. D'ailleurs, la plupart des exploitants, au lieu de conduire eux-mêmes cette opération, préfèrent la confier à des entrepreneurs spéciaux, avec lesquels ils traitent à forfait d'après le cube de déblais à enlever. Ces entrepreneurs promènent ainsi de mine en mine leurs propres excavateurs, desservis par un personnel habitué à ce genre de travail. Ils effectuent le dépouillage à leurs risques et périls, à un prix variant de 0$47 à 0$53 le mètre cube Travail au minerai. — Là, la marche est beaucoup plus rapide, surtout si l'on a soin d'ameublir le minerai en y forant tous les 8 ou 10 mètres des trous de mines verticaux que l'on tire à la poudre et en remuant à la pioche le front de taille. On cite un chargement de 5.000 tonnes de minerai, effectué par un seul excavateur en neuf heures. C'est là d'ailleurs un cas extrême, et, en moyenne, la production d'une machine ne dépasse pas 2.500 tonnes par poste de dix heures. La consommation de houille correspondante est d'environ 1 T ,5. Le personnel doit être un peu plus nombreux que dans le cas précédent ; d'abord à cause du forage des trous de mine, et aussi parce qu'il faut qu'avant le commencement du travail quelques hommes, armés de pelles, de pioches et de brouettes, achèvent de nettoyer la surface supérieure du minerai en enlevant tous les restes de terrain stérile ou ocreux laissés par le « dépouillage » à la machine. On compte de 35 à 40 hommes pour l'équipe complète. Voici dans ces conditions les prix de revient de la tonne

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de minerai dans deux mines de Mesabi : Biwabik.

Ohio.

0$043 0 005 0 013

0 $ 033 0 005 0 020

0$061

0$058

soit, en moyenne, 0$06 par tonne. En y joignant les frais généraux et l'amortissement, on ne dépasse pas 0$08. Mais il faut ajouter à ce prix de revient les dépenses de « dépouillage », proportionnelles au rapport des épaisseurs de la nappe glaciaire et du minerai. Dans le cas d'une épaisseur de morts-terrains égale à celle du minerai (c'est pratiquement une limite que l'on n'a pas encore eu à dépasser dans le Mesabi), ces frais s'élèvent à environ 0$16, ce qui donne finalement comme maximum du prix de revient d'une tonne de minerai chargée sur wagons 0$24. 3 . Comparaison des diverses méthodes d'exploitation appliquées dans le Mesabi. — L'avantage principal de l'exploitation souterraine est son indépendance à l'égard des conditions climatériques, très rigoureuses dans cette région. Pendant l'hiver, où le thermomètre se maintient parfois à — 40°, tout travail en plein air est impossible. Aussiles exploitations à ciel ouvert ne sont-elles en activité que pendant sept à huit mois de l'année, d'avril à octobre ou novembre. Au contraire, les mines souterraines ne chôment jamais. Mais, la navigation du lac Supérieur étant interrompue pendant les cinq mois d'hiver, le minerai extrait dans cette période ne peut être expédié. On est obligé de l'accumuler en stocks sur de vastes aires en planches, et fes tas, profondément gelés, deviennent tellement durs