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L'EXPLOITATION MÉCANIQUE

réglé par un petit moteur rotatif indépendant, placé audessus ou en arrière, suivant le modèle de machines. Dans les anciens modèles, la mise en marche de ce moteur se faisait avec un petit volant extérieur ; dans les nouveaux, ce volant n'existe plus, et la mise en marche est automatique, rien qu'en ouvrant le régulateur. De solides tampons en caoutchouc et en cuir garnissent les deux fonds du cylindre et les protègent contre les chocs qui arrivent quand le pic manque le charbon ; ces tampons eux-mêmes sont soumis de l'autre côté à toute la pression de l'air comprimé et ne servent que d'intermédiaires ; lorsque le piston les frappe, en les poussant sur le fond, la pression monte derrière eux à 17 k8 ,58 par centimètre carré, et cela empêche la rupture des fonds du cylindre. La pression normale de l'air comprimé pour ces machines est de 5^,27 par centimètre carré. Elles donnent de 190 à 210 coups par minute. Il y en a six modèles, coupant de 1 mètre à l m ,70 et pesant de 260 à 370 kilogrammes. La Sergeant (Pl. VIII, fig. 2) opère sa distribution au moyen d'une valve-tiroir, mue elle-même par une valve auxiliaire plus petite ; le piston porte un ergot qui donne son mouvement à cette dernière. Les fonds du cylindre sont protégés, comme dans la précédente, par un refoulement d'air derrière-des tampons qui, dans celle-ci, sont en cuir et en acier. Si le pic manque le charbon, la pression derrière les tampons étrangle l'arrivée d'air, et le piston continue légèrement son mouvement. La pression d'air comprimé calculée est de 3ke ,25 par centimètre carré. Elles donnent de 200 à 300 coups par minute dans du charbon dur : on prend alors des machines de plus petit diamètre de piston; dans des charbons tendres, diamètre plus fort, 150 à 200 coups. Ceci nous paraît une erreur : nous sommes persuadé que le pic agit par éclatement et non par écrasement, et que l'on a intérêt à

DANS LES HOUILLÈRES DES ÉTATS-UNIS

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avoir un coup d'autant plus fort que le travail demandé est plus dur. Il y a deux modèles, de 0 m ,127 et 0 m ,152 de diamètre de piston, coupant l m ,50. Le poids en est respectivement de 226 et 317 kilogrammes. La Sullivan (Pl. VIII, fig. 3) possède une distribution spéciale. La fermeture de l'admission est variable, suivant la force du coup désirée, et on l'ajuste avec un index placé à l'arrière, qui la fait varier de 1/6 à 1/2 de la course. La valve d'admission a un mouvement subordonné à celui du piston pour l'admission, et indépendant seulement le reste du temps. Avec les machines à valve indépendante, quand le pic se coince, si peu que ce soit, dans le charbon, le piston est retardé dans son retour; la valve admet l'air pour le pousser en avant, quand il n'est pas encore au fond ; le résultat est un coup faible avec un fort recul. Cela est évité avec cette valve semi-indépendante. Un autre dispositif intéressant de cette machine est que le mouvement en avant du piston se fait toujours sur le pied de 300 coups par minute, et son retour, à vitesse variable, sur celui de 60 coups au maximum, ce qui est son allure normale ; cela donne une moyenne de 180 coups. Le gouvernement (ou déplacement par l'ouvrier) de la machine se fait pendant le retour, et elle frappe aussi fort lorsqu'on réduit la vitesse à 25 coups que lorsqu'elle marche à pleine vitesse. Elle est manonivrée plus facilement, et ramenée aussi plus aisément en arrière. Enfin elle ne possède aucun tampon sujet à usure, l'air seul servant de coussin de choc, au moyen d'une soupape de sûreté-valve placée vers l'avant, qui retourne la distribution et laisse échapper graduellement l'air moteur quand le pic manque le charbon. La pression nécessaire peut varier dans des limites assez étendues : pour une forte pression, on coupe l'admission plus tôt, et, pour une pression faible, plus tard, donnant ainsi le même travail ; cela s'opère au moyen de