Annales des Mines (1900, série 9, volume 18)
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L'EXPLOITATION MÉCANIQUE
la traction électrique est évaluée de 3 à 6 p. 100 d'une façon normale, souvent 8 à 10, et dans des cas particuliers 50 p. 100. Quanta la dépense de premier établissement, elle est notablement plus forte que dans la traction animale ; mais le coût de celle-ci comme entretien est fort élevé en comparaison, et c'est ce qui explique les chiffres ci-dessus. En comparaison avec la traction à l'air comprimé, on a établi des installations électriques pour le quart do ce qu'aurait coûté cette dernière. Un seul exemple intéressant : à la mine « Eurêka » n° 35, on avait un traînage par câble dans les grandes voies et des mules dans les croisements. L'entrée plonge à 2,5 p. 100 pendant 1 kilomètre. On avait, en plus du câble, 8 conducteurs et 8 mules, coûtant 20 dollars par jour pour une extraction de 200 tonnes, soit 10 cents par tonne. On a installé deux locomotives électriques Baldwin-Westinghouse, et l'extraction a pu s'élever à 1.000 tonnes, pour une dépense de 8 dollars par jour, soit 0,8 cent par tonne.
XI MACHINES ACCESSOIRES. Nous nous bornerons à énoncer l'emploi de l'électricité jour divers services accessoires. Une étude complète nous aurait entraîné trop loin; mais il est intéressant d'en donner une esquisse. Pompes. — Les pompes électriques sont beaucoup plus commodes que celles mues à la vapeur ou à l'air comprimé. Dans un puits, on les descend et on les monte avec la plus grande aisance : au fond, on les roule sur un truc, on les mène dans une descenderie, avec la seule peine de les faire suivre d'un fil.
DANS LES
HOUILLÈRES DES ÉTATS-UNIS
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Ventilateurs. — Les ventilateurs, surtout pour les traçages, sont très faciles à placer et sont d'une très bonne utilisation, par leur marche régulière, pour l'emploi de l'électricité. Compresseurs. — Nous avons déjà dit un mot, dans les généralités, du système qui consiste à supprimer les conduites d'air comprimé et à installer, tout près des machines qui l'emploient, do petits compresseurs mus par l'électricité. Nous nous contenterons de rappeler cette solution ingénieuse et économique. Éclairage. — Il peut paraître étrange que l'éclairage, qui a, le premier, ouvert si grandes ses portes à l'électricité, soit-resté le plus en arrière dans les mines, où pourtant le travail serait tellement facilité par lui. Il est même curieux de voir, dans des mines où des ouvriers ont entre les mains des machines-outils pesant plus d'une tonne, d'une puissance de 20 à 30 chevaux, ces mêmes ouvriers éclairés misérablement par de petites lampes à pétrole accrochées à leur casquette, et si petites qu'ils sont obligés de les remplir fréquemment au moyen d'une bouteille qu'ils ont dans leur poche. Une réforme radicale de ces procédés barbares s'impose et ne se fera pas attendre. Treuils. —■ Les treuils sont une des utilisations les plus commodes. Comme ils restent longtemps à la même place, si l'on dispose, comme nous l'avons dit plus haut, de courants polyphasés, on les emploie de préférence. On en fait de 10 à 300 chevaux; ces derniers sont de véritables machines d'extraction. Paris, Juin 1900.