Annales des Mines (1900, série 9, volume 18)
Page : Image 152
Révision de 5 mars 2015 13:15:58, edited by Anonymes
298
CONSTITUTION
CHIMIQUE DES
FONTES ET
DES
ACIERS CONSTITUTION CHIMIQUE DES FONTES ET DES
Les deux métaux entrent simultanément en solution, aussi bien dans le cas des aciers refroidis lentement que dans celui des aciers trempés. Nous n'avons d'ailleurs pas trouvé de carbure de nickel dans les échantillons très peu carbures, trempés ou non trempés, que nous avons essayés, et nous pensons que le nickel s'y trouve libre, à l'état de dissolution ou de mélange et non pas à l'état d'alliage défini. Cette conclusion est d'accord avec les résultats obtenus par M. Lo Chatelier dans ses travaux sur la résistance électrique des aciers spéciaux.
Note au sujet de l'analyse des ferromanganèses.
Nous avons constaté plus haut, à l'article silicium, (pie les ferromanganèses finement pulvérisés peuvent être divisés en deux parties, l'une attirable au barreau aimanté et l'autre non attirable. Ces deux parties présentent une grande différence de composition. La partie attirable est, en particulier, beaucoup plus riche que l'autre en silicium. La pulvérisation grossière des ferromanganèses, suivie d'un tamisage pour la séparation des parties fines d'avec les gros grains, donne également lieu à une division en deux parties de compositions différentes et qui peuvent être séparées par un procédé physique. Trois échantillons de ferromanganèses contenant en moyenne : Manganèse
ont été
i 29,0 p. 100
it 47,9 p. 100
m 33,5 p. 100
pulvérisés et passés au tamis fin (n° 120) :
ACIERS
299
la partie tamisée et la partie restée sur le tamis ont présenté les différences suivantes dans leur teneur en silicium et en manganèse : Partie fine.
, .•„ é Echantillon
, (Manganèse I : , .. ? I Silicium - . .... ., \ Manganèse Echantillon II: < J Échantillon III :j
I
Si(
um
M
anftse
.f S Silicium
Gros grains.
28,1 p. 100 1 ' 0,33 — 47,0 — ^ _
1,40
—
29,4 p. 100 ' 0,21 — 48,4 — ^ _ 54,5 0,30
—
En opérant de même sur un ferromanganèse contenant une faible quantité de chrome, nous avons trouvé : Manganèse Chrome . . . Silicium. . .
Partie fine.
Gros grains.
44,6 p. 100 1,58 — 0,24 —
45,8 p. 100 1,16 — 0,12 —
La partie fine tamisée présente donc toujours une teneur moins élevée en manganèse, mais plus élevée en silicium (et en chrome dans le dernier exemple) que la partie grossière restée sur le tamis. Si nous rapprochons cette observation de celle relative aux liquations constatées dans les blocs de ferromanganèses refroidis lentement (Voir Manganèse, page 279), nous pouvons en conclure que, si l'on veut faire une bonne prise d'essai sur un ferromanganèse, pour en savoir la composition moyenne, il est absolument nécessaire de prélever un certain nombre de fragments en divers endroits d'un même bloc, de les pulvériser finement et d'effectuer les déterminations quantitatives sur la poudre fine entièrement tamisée et mélangée intimement. Nous ferons remarquer encore, sans quitter le domaine de l'analyse des ferromanganèses, que l'emploi du chlorure cuivrique, pour isoler et doser le carbone, ne convient pas pour les alliages à plus de 80 p. 100 de uianga-