Annales des Mines (1900, série 9, volume 18)
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NOTE
SUR
DES
ACCIDENTS
Le mode d'assemblage des fonds appelle les observations suivantes :
avec la calandre
Les fonds s'emboîtent dans la calandre et sont boulonnés sur une couronne intérieure venue de fonte avec la calandre: ils sont, en outre, reliés l'un à l'autre par des entretoises de fonte. Or ces fonds, ainsi que les entrètoises intérieures, peuvent se trouver portés à des températures de beaucoup supérieures à celles qui affectent la calandre, que rafraîchit extérieurement le papier humide sans cesse renouvelé. Il en résulte que le diamètre des plateaux se dilate un peu plus que le diamètre de la paroi cylindrique, d'où effort suivant la flèche (1), et que la longueur des entretoises augmente un peu plus que la longueur du cylindre, d'où effort suivant la flèche (2) s'ajoutant à l'effort qui résulte, suivant cette flèche, de la pression de la vapeur sur le fond. Ajoutons encore le couple de flexion résultant d'un léger mouvement de soufflet des plateaux ; on comprend que l'ensemble rigide BAC tende à pivoter autour du point A, d'où tendance à cassure en A. En outre, A correspond à peu près à l'extrémité de la feuille de papier qui rafraîchit le métal, de sorte qu'il peut y avoir là une inégalité locale de température qui augmente cette tendance à la cassure. (*). B. Pour les appareils du second groupe, c'est l'usure progressive qu'il convient de redouter. Les accidents des 25 novembre 1892 à Clichy (Seine), 3 octobre 1892 au Valdoie (territoire de Belfort), 26 septembre 1893 à Saint-Dié (Vosges) et 1 er octobre 1894 à
(*) Rapport présenté à la Commission des Machines à vapeur, par M. 0. WALCKKMAEH , Séance du 28 juillet 1896,
SURVENUS
DANS
L'EMPLOI
DES
RÉCIPIENTS
DE
VAPEUR
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Tourcoing (Nord), sont particulièrement caractéristiques. Les fig. 16 et 17 de la Pl. XII ci-après, représentent le premier de ces appareils; la fig. 18 de la même planche, le troisième; les fig. 1 à 7 de la Pl. XIII ciaprès, la quatrième. C. Pour les appareils de l'un et l'autre groupe et généralement pour tous les récipients de vapeur, il y a lieu de signaler la nécessité de prendre les mesures utiles pour que la pression ne puisse dépasser la limite peu élevée du timbre réglementaire. Ces récipients sont, en effet, reliés à des chaudières à timbre élevé, et l'on ne doit pas s'imaginer avoir paré aux dangers de surpression par l'interposition d'une soupape quelconque. Pour qu'une soupape puisse empêcher automatiquement les excès de pression dangereux, il faut que son diamètre soit relativement considérable ou ses dispositions perfectionnées. Les détendeurs ne sauraient servir à cet objet; car, s'ils réduisent la pression d'une vapeur en régime d'écoulement, ils ne donnent pas de garantie certaine contre une élévation do pression lorsqu'un équilibre statique tend à s'établir de part et d'autre. Quant aux purgeurs automatiques, on ne doit nullement les considérer comme des appareils appelés à limiter la pression ; car tel n'est ni leur mode de fonctionnement ni leur rôle ; un bon purgeur automatique doit donner issue à l'eau de condensation, niais fermer le passage à la vapeur, quelle que soit la pression de celle-ci. Par suite, lors même que ces appareils fonctionneraient d'une manière parfaite, ce qui n'a point lieu, ce serait se méprendre que de compter sur eux comme sur des communications avec l'air libre excluant les élévations de pression. La valeur de ces considérations ressortira directement des détails suivants, relatifs à l'explosion du 28 septembre 1893, à Bousbecque (Nord). Le récipient, timbré à 2 kilogrammes, recevait la va-