Annales des Mines (1900, série 9, volume 18)
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PONÇAGE
PAR
CONGELATION
DU
PUITS
N°
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immédiatement la mise en exploitation d' Auboué, tout en recherchant ailleurs du minerai, pour demander, en cas de réussite, des concessions plus facilement exploitables que celles du bassin de l'Orne. De plus, elle prépara la mise en exploitation éventuelle de la mine de la GrandeGoutte. Les recherches portèrent sur presque toute la surface du département où le minerai se trouve en affleurements ou recouvert de terrains plus récents. Dans la partie sud, le résultat fut négatif. Près de Nancy, la partie centrale du massif de la forêt de Haye n'avait pas été explorée. La Société de Pont-à-Mousson y dépensa 125.000 francs en puits et galeries pour aboutir à la découverte d'un gite exploitable, quoique peu remarquable par sa richesse en fer non plus que par sa teneur en chaux. Dans l'arrondissement de Briey, six sondages furent exécutés par la Société, entre Gondrecourt et la frontière allemande, et contribuèrent beaucoup à découvrir et à délimiter le riche bassin de Mairy-Landres. Une concession, dite de Mairy, fut instituée en faveur de la Société de Pont-à-Mousson, dans une région où le minerai est de qualité supérieure à celui d'Auboué. Mais, lors de l'institution de laconcessionde Mairy, les travaux d'Auboué étaient trop avancés pour que l'on pût songer à les abandonner pour mettre Mairy en exploitation tout d'abord. En effet, pendant que toutes ces explorations et recherches s'exécutaient, les travaux de mise en exploitation d'Auboué, reconnus indispensables et d'extrême urgence, avaient été commencés. MM. de Wendel étaient de leur côté arrivés à vaincre les difficultés résultant de l'eau. La Société de Vezin-Aulnoye poursuivait ses tentatives avec ténacité et sans se laisser décourager, pour la mise en exploitation de sa concession de Homécourt. Pour la Société de Pont-à-Mousson, c'était une question de vie ou de mort. Il fallait absolument mettre sa concession d'Auboué en exploitation le
DE
LA
MINE
DE
FER
D'AUBOUÉ
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plus tôt possible pour assurer l'alimentation de ses cinq hauts-fourneaux, qui venaient d'être construits ou reconstruits avec des dimensions plus grandes. Cette mise en exploitation fut donc résolue définitivement, en 1896. Programme de la mise en exploitation, résumé des travaux. — On entreprit immédiatement : l'étude topographique et l'étude géologique de la concession, — des sondages d'exploration, — un avant-projet d'exploitation, — et enfin l'étude complète de la mise en exploitation. L'étude du siège à créer a été faite en vue d'une extraction de 2.000 tonnes de minerai par jour. L'emplacement du siège a été déterminé d'après l'inclinaison des couches, la proximité du chemin de fer, le tracé des failles et la topographie du terrain au point de vue de la construction éventuelle de hauts-fourneaux. Un seul puits, devant servir àl'extraction et àl'exhaure, a été foncé tout d'abord. Sa profondeur, résultant de l'emplacement choisi, est de 136 m ,20 depuis le fond du puisard maçonné jusqu'au sol. Son diamètre dans œuvre est de 5 mètres. La première installation de pompes pourra relever 23.300 litres d'eau par minute, et comprendra une pompe à traction directe (10.000 litres par minute) et une pompe souterraine à vapeur, double, pouvant relever 13.300 litres, soit 6.650 litres par côté. Un compartiment du puits reste libre pour l'installation éventuelle d'autres pompes. Une galerie, dont le radier est à 2 mètres au-dessus du niveau des plus hautes crues de l'Orne, relie le puits à la vallée, pour l'écoulement de l'eau élevée. Le puits est cuvelé en fonte sur 113 mètres de hauteur, depuis cette galerie d'écoulement de l'eau jusqu'au toit de la couche de minerai à exploiter; plus bas, il est muraille. La partie supérieure est également muraillée.