Annales des Mines (1900, série 9, volume 18)
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FONÇAGE
PAR
CONGÉLATION
DU
PUITS
N°
1 DE
Le procédé de fonçage du puits a été bien discuté, bien étudié, et finalement le fonçage par congélation a été adopté par suite des considérations suivantes : Incertitude de la réussite, du délai d'exécution, de la dépense do fonçage, par le procédé à niveau vide, d'après l'exemple de ce qui se passait dans la région, des deux côtés de la frontière ; Certitude presque complète, par la congélation : 1° De réussir à foncer ; • 2° De foncer dans un délai déterminé, et relativement court ; 3° De ne pas dépasser un chiffre de dépense déterminé. L'épuisement presque complet de nos mines du bassin de Nancy nous obligeait à réussir à Auboué et à faire vite. La congélation représentait une sorte de prime d'assurance contre les aléas de temps et d'argent dus à l'eau. Cette prime correspondait à environ 6 p. 100 de la dépense totale prévue à Auboué. Nous avons adopté ce procédé et, maintenant que le puits est terminé, nous nous applaudissons de notre choix. Le fonçage a été commencé le 6 juillet 1899 et, le 5 juillet 1900, le puits était foncé, cuvelé et maçonné. L'exécution du puits proprement dit a donc duré un an exactement. Nous avons été assez heureux pour exécuter ce travail sans qu'aucun ouvrier ait été tué ou blessé grièvement. L'installation comprend, outre le puits, le chevalet et les pompes : Sept chaudières représentant ensemble 1.300 mètres carrés de surface de chauffe ; La machine d'extraction construite par la Compagnie de Eives-Lille ; Un ventilateur, actionné par une machine Weyher et Richemond ; Une installation d'éclairage électrique ;
LA
MINE
DE
FER
D'AUBOUÉ
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Un atelier de réparation et d'entretien ; Une distribution d'eau potable à la mine et aux cités ouvrières ; Un raccordement au chemin de fer de l'Est avec viaduc sur l'Orne. Pour l'étude de cette mise en exploitation, et particulièrement pour l'installation et la mise en route de la congélation, nous nous étions assuré le concours de la Société d'Entreprise de fonçage de puits (M. Rouy, administrateur-délégué ) . Les études d'ensemble et les études de détail du début ont été faites avec la collaboration très effective de M. Mouchette, Ingénieur des études et travaux de la Société de Pont-à-Mousson. L'exécution a été dirigée presque exclusivement, depuis deux ans par M. Daubiné, avec une vigueur et une ténacité remarquables. L'emploi de la congélation pour une mine de fer, à une profondeur aussi grande, constitue une innovation susceptible d'intéresser peut-être les industriels et les ingénieurs ayant à foncer des puits dans des terrains aquifères. La première condition de réussite, sans parler des autres, c'est la verticalité des sondages. De plus, ;i côté des règles qu'on peut établir d'avance, il y a, comme dans tout travail nouveau, beaucoup d'imprévu. Il a été tenu un journal 1res détaillé des études qui ont précédé l'exécution et de tout ce qui concerne l'exécution proprement dite. C'est un résumé de ce journal que nous allons mettre sous les yeux des lecteurs des Annales des Mines.