Annales des Mines (1900, série 9, volume 18)
Page : Image 205
Révision de 2 mars 2015 16:26:41, edited by Anonymes
40 i'
FONÇAGE PAR CONGÉLATION DU PUITS N°
1
Il fallait enfin que remplacement choisi permette la constitution d'un stock important de minerai et, au besoin, la construction de hauts-fourneaux. Pour être placé au point le plus bas de la couche, le puits aurait dû se trouver à l'intersection de la frontière avec la route d'Auboué à Sainte-Marie-aux-Chênes ;. mais cet emplacement est trop éloigné du chemin de fer et de la rivière, et no pouvait convenir pour y établir le siège d'extraction projeté. Un premier emplacement avait été choisidans le triangle formé par le chemin de fer, l'Orne et le Woigot, près de la halte d'Auboué. Il dut être écarté parce qu'il ne permettait que l'établissement du siège' d'extraction, sans qu'il fût possible de constituer à côté un stock important, ni d'élever des hauts-fourneaux à proximité. En outre, le sol est peu solide à cet endroit; et le bon fond étant à 5 ou 0 mètres au-dessous du niveau de la rivière, il aurait fallu supporter des frais considérables d'épuisement pour l'établissement des fondations des bâtiments du carreau. L'emplacement définitif du puits fut alors choisi sur la rive droite de l'Orne, à l'est du village d'Auboué, dans le triangle formé par la route d'Auboué à Homécourt et la rivière l'Orne. Ce terrain se prêtant d'ailleurs très bien à l'établissement d'un siège complet d'extraction et à la création éventuelle d'une usine, il fut adopté malgré la dépense supplémentaire nécessitée par le raccordement au chemin de fer. Ce raccordement franchit, la vallée de l'Orne sur un viaduc de 106 mètres de longueur en trois arches, et 13 mètres de flèche surétiage. La position précise du puits a été déterminée d'après le tracé des voies du raccordement. La profondeur à donner au puits fut déduite des indications du sondage n° 2, qui avait été exécuté à 200 mètres environ du puits projeté. D'après les conclusions de l'étude
405
DE LA MINE DE FER D AUBOUÉ
géologique de la concession, on dressa la coupe des terrains à recouper dans le puits.
/«
La couche grise devait être rencontrée à la profondeur de Cette couche ayant une puissance de Et le puisard devant avoir
123 m ,06 3 m ,89 ll m ,00
On en a déduit la profondeur totale à donner, soit
d37 m ,95
Revêtement et aménagement du puits. — Il fut décidé que l'avant-puits, fait dans des terrains secs sur 10 m ,50 do profondeur, serait maçonné, et que le puits lui-même, ayant à traverser une série de terrains aquifères, serait revêtu d'un cuvelage en fonte, depuis la profondeur où commence la venue d'eau (niveau de la rivière) jusque dans le banc de marnes supérieur à la couche grise. La hauteur totale du cuvelage en fonte devait être ainsi de 112 m ,81. Le reste du puits, partie inférieure et puisard,- serait revêtu de maçonnerie. L&fig. 10, Pl. XV, donne, d'une part, une.coupe verticale du puits avec son revêtement projeté, et, d'autre part, la succession des diverses assises de terrains, déduite de l'étude géologique déjà décrite. Pour parvenir à assurer par un seul puits tous les services prévus, il fallait que le puits eût un grand diamètre utile. Le diamètre de 5 mètres, qui est rarement employé en France, mais qui est d'un emploi plus fréquent dans d'autres pays, a été adopté pour le puits d'Auboué. Les deux cages devaient être disposées do part et d autre d'un guidage en rails dont les billes de support seraient à une distance de 275 millimètres de l'axe du puits. Dans le sens de leur longueur, ces cages seraient placées symétriquement par rapport à l'autre axe du puits.