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FONÇAGE PAR CONGELATION DU PUITS N u

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d'avaleresse, la quantité de houille consommée par ce genre d'appareils, la gêne que la pompe occasionne clans le travail de fonçage, les retards occasionnés dans ce travail par l'allongement successif des conduites, l'incertitude du volume d'eau à relever et, par conséquent, les chances d'avoir à employer successivement plusieurs pompes de plus en plus fortes, ainsi que le fait s'est produit dans les fonçages voisins, tout cela devait représenter 250.000 francs, et très probablement davantage. En résumé, d'une part avec la congélation on pouvait considérer le fonçage comme assuré ; on était sûr du délai, et d'un délai relativement court; la pose du cuvelage, du guidage et de la pompe devait être faite dans des conditions parfaites, et, enfin, on était à peu près fixé sur le chiffre des dépenses. D'un autre côté, avec le procédé à niveau vide, il y avait l'incertitude de mener le fonçage jusqu'au bout, incertitude sur la durée du travail, incertitude absolue sur le chiffre des dépenses, et difficultés de pose du cuvelage, de la pompe et de l'armement du puits dans de bonnes conditions. Le problème étant ainsi posé, la Société de Pont-àMousson se décida pour le procédé par congélation.

CHAPITRE III.

Congélation des terrains.

Exécution des sondages. — Le procédé de fonçage par congélation consiste à créer autour du puits à creuser un rempart de terrains congelés, qui s'oppose à la venue, par les parois, des eaux renfermées dans les terrains environnants. L'idée de congeler los terrains est très ancienne ; mais

DE LA MINE DE FER D'AUBOUÉ

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elle n'a pu être rendue pratique que depuis la création de machines à glace assez puissantes pour fournir la quantité de froid nécessaire. Il s'agit en effet d'amener, de la température ordinaire à 0°, tous les terrains compris dans un certain rayon autour du puits, puis de congeler l'eau renfermée dans ces terrains et d'abaisser la température du bloc congelé à un degré suffisant pour que les multiples causes de réchauffement du terrain n'amènent pas une décongélation partielle pouvant compromettre le succès du fonçage. La transmission du froid aux terrains se fait à l'aide d'un liquide incongelable aux plus basses températures atteintes. Ce liquide circule dans l'intérieur de tubes-circuits, placés dans des trous de sonde répartis régulièrement autour de la périphérie du puits à creuser. Chaque tubecircuit est composé d'une colonne de tuyaux fermée à sa base, dans laquelle on introduit une deuxième colonne de tuyaux plus petits, ouverte à la partie inférieure. Le liquide descend par la colonne intérieure et circule en remontant dans l'espace annulaire, tout on se réchauffant au contact des terrains auxquels il emprunte leur chaleur. Pendant que l'on commençait la construction de divers bâtiments et l'aménagement du carreau do la mine, on creusa un avant-puits jusqu'au niveau de la rivière. Cet avant-puits atteignit la profondeur de 10 m ,50. On établit au-dessus de l' avant-puits une baraque devant servir de chevalement pour l'exécution des sondages do congélation et pour le fonçage du puits. Elle est représentée par la fig. 7, Pl. XY. Pour le fonçage du puits à un diamètre utile de 5 m ,00, le diamètre du creusement aux trousses fut fixé à 5°, 65, et, pour assurer la congélation des terrains, on projeta vingt sondages de 140 mètres de profondeur, répartis sur une circonférence de 6 m ,50 de diamètre. L'exécution