Annales des Mines (1900, série 9, volume 18)
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FONÇAGE
PAR
CONGÉLATION
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PUITS
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central diminue, et il y a une tendance du profil tronconique à renverser son orientation avec forme intermédiaire cylindrique. Si maintenant on tient compte des différence s de conductibilité, et surtout d'hygrométrie, des diverses assises du terrain à congeler, les anomalies apparentes des constatations faites deviennent aisément explicables. La partie supérieure est, en effet, formée de calcaires très aquifères, avec eau d'imbibition probablement animée d'un certain mouvement. La congélation s'y propage, en raison de cette masse d'eau devant absorber une grande quantité de frigories, moins vite que dans les assises plus profondes, où l'eau reste sensiblement immobile, et se trouve en plus faible proportion. Au fond, les bancs de marnes imperméables ne contiennent que fort peu d'eau. La quantité de frigories nécessaires pour congeler 1 mètre cube de ce terrain est donc bien moindre que celle qu'il faut pour 1 mètre cube de calcaire. La congélation doit s'y propager plus activement ; et il n'y a rien d'étonnant à ce que l'eau contenue à la base du sondage central, dans les marnes micacées, se soit congelée, sous l'influence de la propagation plus rapide du froid dans cette assise, avec l'eau remplissant la partie supérieure du même sondage. Une fois les terrains congelés sur toute la hauteur à des distances variables suivant la conductibilité de chaque assise, le liquide froid envoyé par la machine n'a plus qu'à céder une quantité de frigories égale à celle enlevée par rayonnement. Cette quantité est évidemment plus faible que celle à fournir pendant la période de congélation proprement dite, puisqu'il n'y a plus qu'à maintenir un état d'équilibre. D'après tout ce qui précède, on voit enfin que, pour une installation frigorifique donnée, ce qui influe sur la forme du massif de glace, au début, c'est la vitesse de
DE
LA
MINE
DE
FER
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circulation du liquide dans les tubes. En effet on ne peut faire varier que dans des limites très étroites les dimensions des tubes centraux. La vitesse est la seule variable sur laquelle on puisse agir pour augmenter le volume de dissolution saline circulant dans les tubes, et il y a intérêt à la maintenir aussi grande que possible. De cette manière on obtiendra des écarts moins considérables entre les températures du liquide à l'entrée et à la sortie de chaque circuit ; il en résultera une répartition de froid plus égale sur toute la hauteur à congeler. On pourra enfin mieux suivre le phénomène, et éviter les surépaisseurs de glace, et surtout la congélation complète du centre du puits.
CHAPITRE IV. Fonçage du puits.
Organisation du fonçage. — Pendant la période de congélation, on s'occupa de l'organisation de la recette provisoire à l'orifice du puits. Les couronnes collectrices du liquide réfrigérant, placées au fond de l'avant-puits devant être exposées au choc possible des bennes circulant dans le puits, on construisit, pour les protéger, une sorte de cheminée en planches, comme l'indique la fig. 7, Pl. XV. La sécurité des hommes travaillant au fond du puits fut une des principales préoccupations dans l'aménagement de la recette provisoire. En vue de cette sécurité, on adopta le dispositif suivant. L'orifice do la cheminée de l'avant-puits fut muni de deux trappes roulantes très solides. Ces trappes, destinées à fermer l'orifice pendant la manœuvre au jour, furent calculées de telle sorte qu'une benne, remplie de