Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1900, série 9, volume 18)

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FONÇAGE

PAR

CONGÉLATION

DD

PUITS

N°

1

de marche de la congélation. Le terrain était congelé presque jusqu'au centre du puits. Il fallait, au début, opérer avec beaucoup de précautions et ne faire que de petits coups démine pour préserver les couronnes collectrices du liquide congélateur. Les avancements pendant les premiers jours furent, par suite, très faibles : 0 m ,20 à 0 m ,30 par jour. On employait alors, comme explosif, la poudre comprimée. L'explosion était obtenue, au début, à l'aide du cordeau Bickford, auquel on substitua, par la suite, un exploseur électriqne. Les coups de mine tirés au voisinage des couronnes collectrices entraînèrent quelques troubles dans la circulation du liquide réfrigérant. Les couronnes collectrices, de même que la majeure partie des tubes-circuits ayant déjà servi antérieurement à un autre fonçage, les vibrations dues aux explosions des mines déterminèrent des décollements de plaques de rouille à l'intérieur des circuits, ce qui entraîna l'obstruction complète de quelques tubes. Il fallut visiter tous les circuits, ce qui fit perdre un certain temps. Bien qu'on n'employât la poudre qu'au centre et que les parois fussent taillées à la tranche, un coup de mine mal dirigé mit à nu, le 18 juillet, le tube 2 ter, qui n'était qu'à 0'",10 de la paroi du creusage. Sous l'influence du choc, le tuyau de plomb raccordant le tube avec la couronne collectrice se rompit, et environ 500 litres de chlorure de calcium se répandirent dans le puits. Pour éviter le retour de semblables incidents, on diminua le diamètre du creusage, qui fut ramené à 5 m ,50 au lieu de 5 m ,65. A la date du 20 juillet, on commença à employer la dynamite-gomme B, qui donna de bien meilleurs résultats que la poudre comprimée au point de vue de l'avancement

DE

LA

MINE

DE

FER

D'AUBOUÉ

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Mais, le 21 juillet, un coup de mine révéla une rupture du tube 9, à la profondeur de 14 m ,50. On attribua cette rupture à l'ébranlement des parois produit par la dynamite, et on renonça à cet explosif, jugé dangereux pour la conservation de la paroi de glace et du système congélateur en général. Le fonçage se continua alors pendant quelque temps en employant uniquement la poudre comprimée. L'avancement, qui avait été de 0 m ,40 à 0 m ,50 par jour dans les calcaires supérieurs, tomba à 0 m ,30 et même à 0 m ,25, lorsqu'on atteignit les calcaires à polypiers, qui sont très compacts et surtout très durs. Les ruptures de tubes congélateurs continuèrent à se produire, malgré la suppression de l'emploi de la dynamite. Dès lors, on ne pouvait plus ni l'accuser, ni la proscrire, et il fallait chercher ailleurs la cause de ces ruptures fréquentes. Comme, d'autre part, les avancements journaliers se réduisaient à une moyenne très faible, par suite de l'emploi exclusif de la poudre, on se décida à reprendre la dynamite, mais en prenant pour celle-ci, comme pour celle-là, les précautions nécessaires, et notamment en interdisant d'une façon absolue les coups de mine placés trop près des parois. A partir du 30 août, on n'employa plus que de la dynamite-gomme B. Les accidents ne se multiplièrent point de ce fait ; mais 1 avancement se fit dans des conditions économiques telles que l'emploi de la poudre n'aurait jamais permis de 1 espérer. Les résultats obtenus successivement avec les deux explosifs ont fait constater un avancement, avec la dynamite, supérieur de 30 p. 100 à celui obtenu par l'emploi exclusif de la poudre, surtout pendant la traversée •les calcaires à polypiers, où la dynamite a permis de foncer 0 m ,35 par jour. 9 ailleurs les avancements journaliers, qui avaient