Annales des Mines (1900, série 9, volume 18)
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FONÇAGE PAR CONGELATION DU PUITS N°
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semblable d'attribuer la venue d'eau aux épanchera ents de chlorure dans les terrains, que le point d'émergence de la source était dans la région des tubes 18 et 20, région fort éprouvée, comme nous l'avons vu. A un autre point de vue, la constatation des variations du niveau de l'eau dans le puits, pendant qu'il était noyé, a démontré que ce niveau ne correspondait pas avec celui de la rivière et, par suite que le puits n'était pas en relation avec le premier niveau aquifère supérieur aux marnes micacées, mais seulement avec le niveau existant dans la formation ferrugineuse. La première couronne de maçonnerie placée dans les marnes avait donc bien rempli son but. Cette interruption de travail, cet accident, si l'on veut, eut d'ailleurs des conséquences favorables, en ce sens qu'on fut rendu plus circonspect en présence de phénomènes, expliqués peut-être, mais sûrement inattendus, et que le projet primitif de muraillement de la partie inférieure du puits fut absolument modifié. L'épaisseur de la muraille fut diminuée, et le diamètre intérieur rétréci, afin d'éviter d'emprisonner tous les tubes dans une muraille de maçonnerie en ciment de 14 mètres de hauteur, ce qui aurait, pendant un certain temps, supprimé toute action refroidissante des colonnes de congélation dans la partie inférieure du puits, et aurait provoqué des venues d'eau beaucoup plus graves que la faible venue produite au-dessus de la couche jaune. Maçonnerie du puisard. — Pour les raisons qui viennent d'être exposées, on décida : 1° Qu'en dessous du niveau de la recette, la section du puisard serait diminuée du côté des tubes fortement déviés, de manière que le creusage pût être limité aux tubes congélateurs ; 2° Que, pour le fonçage de la partie en dessous des trousses de base du cuvelage, la partie centrale serait
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d'abord seule enlevée avec les explosifs, en prenant les précautions ordinaires. On s'est imposé de pousser à section restreinte le fonçage jusqu'au fond du creusage, puis de tailler ensuite les parois au fur et à mesure de l'élévation de la maçonnerie. Là fig. 2, Pl. XVI, donne la disposition adoptée pour le puisard. Enfin, pour les raisons suivantes, le puits ne pouvait être poussé aussi profond qu'on l'avait projeté. Au cours des réparations qui furent faites au système congélateur, à la suite de l'accident du l" 1' mars, on avait dû recouper une certaine longueur de la colonne de petits tubes dans la majeure partie des sondages. Cette opération avait réduit d'autant la longueur utile des circuits. Il y avait donc lieu de craindre qu'à la suite de ces recoupages la zone congelée eût diminué en hauteur. Comme il restait à ce sujet une certaine incertitude, quand on fut arrivé à quelques mètres de la profondeur que l'on devait atteindre, on fit précéder le fonçage de trous de barre à mine, dans lesquels on mesurait la température. Cette température n'était plus que de — 3° environ au fond d'un trou poussé à 1 mètre plus bas que le fond du puits, quand on arrêta le creusage à la profondeur de 136 m ,20, le 11 mai 1900. Aussitôt que le puits eut atteint cette profondeur, on commença le taillage des parois et le revêtement en maçonnerie. Le fond du puits fut garni de béton sur une hauteur de 1 mètre ; la partie supérieure de ce garnissage, qui a la tonne d'une calotte sphérique, fut recouverte d'une maçonnerie en briques de 0'",50. L'épaisseur de la maçonnerie de briques revêtant le puisard varie de 0ra ,50 à 0 m ,60. Cette maçonnerie, faite en briques et en mortier au ciment, fut exécutée avec le plus grand soin, de manière a obtenir une étanchéité parfaite. Tome
XV111, 1900.
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