Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1901, série 9, volume 19)

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NOTE

SUR LE

BASSIN

HOUILLER DE LA BOUBLE

rables à celles du bassin de la Bouble et se prolonge ensuite sans solution de continuité jusqu'à Pontaumur, occupant ainsi une longueur ininterrompue d'environ 40 kilomètres. C'est donc la zone Saint-Éloy-Pontaumur qui devra faire plus tard l'objet d'une étude d'ensemble. Au-delà de Pontaumur, en marchant toujours vers le S.S.O., on trouve une série d'affleurements isolés (PuySaint-Gulmier, Herment), qui relient le bassin de la Bouble avec les gisements de Singles, de Messeix, de Champagnac et de Vendes. Au Nord du bassin de Saint-Éloy, en suivant la même direction, on retrouve des affleurements de terrain houiller à l'Ouest du village de Lapeyrouse, sur la ligne de contact du granit et du gneiss. Ces affleurements deviennent beaucoup plus nets et plus continus au-delà de Montmarault, puis forment, après Deux-Chaises, une véritable bande qui s'élargit progressivement vers le Nord : au Montet, à Fins et surtout dans la région de Noyant-Souvigny. Au Nord de Souvigny, le houiller disparaît sous le permien et les terrains secondaires ; mais la direction des sinus s'aligne assez bien sur le bassin de Decize, et il ne serait pas impossible que les recherches actuellement entreprises auprès d'Avril-sur-Loire ne découvrent un lambeau de houiller rattachable à cette grande traînée. Nous désignons, sous le nom de Bassin de la Bouble, toute la zone Saint-Éloy-Saint-Priest-des-Champs, délimitée plus haut. De Saint-Éloy au col de la Croizette, c'està-dire dans la moitié Nord de cette zone, la bande houillère suit, en effet, la dépression de la vallée de la Bouble. Au Nord du col de la Croizette, le houiller forme une série de mamelons bas toujours dominés à chaque bord parles hauteurs du terrain primitif et traversés de l'Ouêst à l'Est par quelques petits affluents du ruisseau «le Chalamont-d'Auvergne », qui coule vers le Sud, dans

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SÛR LE BASSIN

HOUILLER DE LA BOUBLE

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une vallée granitique peu distante de la bande houillère. La formation houillère ne paraissant pas varier d'une manière sensible de part et d'autre du col de la Croizette, il semble convenable d'étendre, au moins jusqu'à nouvel ordre, l'appellation de bassin de la Bouble au-delà des limites géographiques du bassin de cette rivière. Exposé historique. — A l'extrémité Nord du bassin, la houille, affleurant au jour, était connue de temps immémorial. Elle y est exploitée d'une façon très active dans les deux concessions de la Vernade et de la Roche, qui sont maintenant la propriété de la 0" de -Châtillon-Commentry et Neuves-Maisons, et dont l'ensemble constitue la houillère de Saint-Éloi. Mais jamais l'exploitation n'a dépassé un accident d'une grande amplitude (faille Dehaynin), contre lequel tous les traçages sont venus s'arrêter depuis la surface jusqu'à la profondeur de 180 mètres et au-delà duquel la concession de la Roche reste encore inexplorée. Pendantla seconde moitié du siècle écoulé, desrecherches assez nombreuses, mais superficielles pour la plupart, avaient été entreprises au Sud de la limite des mines de Saint-Éloy. Certaines avaient reconnu des veines de houille minces et barrées que les explorateurs avaient assimilées à tort au faisceau des couches de Saint-Éloy, concluant ainsi à l'inexploitabilité du prolongement de ce faisceau. C'est en 1895 seulement que s'ouvre l'ère des recherches puissamment outillées pour atteindre le gîte à de grandes profondeurs. — La seule chance favorable était, en effet, que la faille Dehaynin eût donné lieu à un rejet en bas, rejet que les travaux de Saint-Éloy laissaient supposer considérable. L'étude paléontologique entreprise par M. Grand'Eury l'ayant convaincu qu'il devait réellement . en être ainsi, le fonçage d'un puits fut décidé, et, à la fin