Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1901, série 9, volume 19)

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NOTE SUR LE BASSIN HOUILLER DE LA BOUBLE

Si l'on examine, en effet, le panneau principal compris entre les deux failles de Morny et Dehaynin, et que l'on néglige tous les mouvements secondaires pour n'envisager que les grandes lignes de l'allure du gisement, on constate que le faisceau de Saint-Éloy forme un large anticlinal très redressé, souvent même renversé, dont l'axe s'oriente en moyenne sur 43° Est du Nord vrai, soit sensiblement sur le Nord-Est. Cet anticlinal est bordé : Au Nord-Ouest, par un vaste synclinal (bassin du Manoir) , dont le versant Ouest constitue ce qu'on appelle le relèvement de la Chaud ; au Sud-Est, par un autre synclinal latéral beaucoup moins développé et dessiné d'une façon moins nette, en raison du rapprochement progressif des deux failles qui semblent converger sur le clocher de Saint-Éloy. A l'Est de la faille de Morny, le faisceau de Saint-Éloy n'a été reconnu d'une façon certaine que dans la région Nord (concession de la Vernade). Il y forme aussi un anticlinal sensiblement parallèle au précédent, mais rejeté d'environ 200 mètres vers le Nord-Ouest. Le synclinal latéral du Nord-Ouest n'est qu'à peine indiqué, arrêté qu'il se trouve de suite par la faille de Morny, à l'Ouest de laquelle on ne retrouve plus alors que le relèvement de la Chaud. Quant au synclinal du Sud-Est, exploité sous le nom de bassin de la Biche, il se ferme complètement et se relève lorsqu'on marche vers le Sud, de telle sorte que les terrains à l'Est de la faille de Morny dans la concession de la Roche paraissent appartenir au mur du faisceau. Les reconnaissances effectuées dans cette région n'ont, d'ailleurs, rencontré que des filets charbonneux, difficilement attribuables aux couches de Saint-Éloy. En résumé, les travaux de la houillère accusent l'existence d'une direction générale de plissement Nord-Est,

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faisant un angle d'une vingtaine de degrés avec l'axe du bassin, qui s'aligne, comme on l'a déjà dit, sur le N.N.E. Les compressions latérales qui ont si violemment plissé le gîte de Saint-Éloy ne se sont donc pas exercées normalement aux bordures de la cuvette primitive. Elles ont dû, par suite, produire des failles de décrochement plus ou moins obliques à la direction des couches. La faille de Morny rentrant manifestement dans cette catégorie, il était naturel de considérer la faille Dehaynin comme un accident du même ordre, mais ayant donné lieu à un rejet beaucoup plus considérable. Par suite, ce n'était pas en regard même des travaux d'exploitation de la selle centrale qu'il y avait lieu de chercher le prolongement du gîte, mais bien à une certaine distance vers le Sud-Est, le décrochement ayant dû se faire dans cette direction avec une amplitude notable correspondant à celle du rejet en profondeur. Effectivement, les recherches exécutées par la houillère en aval de la faille Dehaynin, et en particulier le puits Saint-Joseph (cote du puisard, 340 mètres), paraissent avoir été faites sur le versant N.O. de l'anticlinal central. B) Mines de la Bouble. — Les traçages du puits Tollin confirment bien l'interprétation que nous venons de donner des deux grands accidents reconnus aux houillères de Saint-Éloy. Ils accusent, en effet, l'existence d'une direction générale de plissement N.E., parallèle aux synclinaux et anticlinaux de la Roche et de la Vernade, et, comme eux, oblique d'une vingtaine de degrés sur l'axe X.X.E. de la bande houillère. Il suffit, pour s'en rendre compte, de jeter les yeux sur la section horizontale et les coupes transversales (Voir Pl. l,jig. 10 à 14) que M. Matheron, directeur des houillères de la Bouble, a bien voulu établir pour être jointes à la présente étude. Dans la région actuellement explorée (environ