Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1901, série 9, volume 19)

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NOTE SUR LE BASSIN HOUILLER DE LA BOUBLE

550 mètres en direction au S.O. du puits Tollin et 1 00 mètres en direction au N.E. de ce puits), le faisceau forme un double anticlinal dont les versants extérieurs plongent brusquement vers le N.O. et vers le S.E. Le synclinal médian n'est qu'un plissement secondaire sans importance; sa profondeur varie de 10 à 30 mètres, et l'écartement des deux anticlinaux ne dépasse guère une centaine de mètres. En direction, les lignes de faite de ces anticlinaux plongent elles-mêmes, avec une pente assez faible, vers le N.E. dans la région Nord et vers le S.O. dans la région Sud, de telle sorte que dans la partie actuellement reconnue, le double anticlinal de la Bouble se compose, en fait, de deux dômes allongés dont le point culminant paraît être dans un plan transversal tracé à 250 mètres environ au S.O. du puits Tollin. Le point culminant du dôme le plus élevé atteignant à peine la cote d'altitude 290 mètres (autant, du moins, que pèrmettent d'en juger les coupes transversales, qui contiennent encore une part inévitable d'hypothèse), ce point se trouve à 200 mètres au-dessous de la ligne de faîte de l'anticlinal central des houillères de Saint-Éloy. Le double anticlinal de la Bouble plongeant, d'autre part, vers le Nord-Est, ainsi qu'il vient d'être dit, il en résulte que la faille Dehaynin aurait donné lieu à un rejet tout à fait considérable, si aucun autre accident de même nature ne venait interrompre la continuité du gîte entre le puits Tollin et cette faille. L'existence de cet accident non encore reconnu paraît assez probable; elle s'accorderait avec le dérangement qui a été 'constaté par les travaux de la Bouble au Nord du puits Tollin ; elle serait du moins à désirer pour la houillère voisine, qui, dans le cas contraire, n'aurait plus à exploiter, à une profondeur relativement faible, qu'un lambeau restreint d'anticlinal au voisinage du clocher de Saint-Éloy.

NOTE SUR LE BASSIN HOUILLER DE LA BOUBLE

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En dehors de cet accident hypothétique, un autre élément d'incertitude pour l'appréciation du rejet de la faille Dehaynin résulte de ce fait qu'on n'est pas fixé encore sur la correspondance du double pli anticlinal de la Bouble avec la selle centrale de Saint-Éloy ou avec le relèvement de la Chaud. La seconde interprétation aurait en sa faveur les analogies signalées déjà dans l'apparence et la nature du charbon; à ce point de vue particulier, le relèvement de la Chaud marque en effet la transition entre le gîte de Saint-Éloy et celui du puits Tollin. On retrouve, d'ailleurs, dans la couche du toit de la Bouble et à 2 mètres environ de son mur, un banc de grès noir feuilleté à petits éléments de feldspaths qui se présente d'une manière semblable dans la couche du toit au relèvement de la Chaud. Ce banc, très variable d'épaisseur et formant plutôt une série de boules, n'a pas été figuré sur la coupe théorique du faisceau de Saint-Éloy en raison de sa grande irrégularité. Il existe cependant aussi dans le centre de l'exploitation de la Roche, mais beaucoup plus gréseux et composé d'éléments très fins. Quoi qu'il en soit, ce « rocher noir » ne saurait donner que des indications secondaires ; c'est la qualité de la houille (composition et aspect) qui rend surtout vraisemblable l'assimilation de l'anticlinal de la Bouble au relèvement de la Chaud. Les puits Tollin et n° III sont intéressants à étudier au point de vue du pendage des assises. Les soixante premiers mètres du puits Tollin ont accusé un pendage variable vers le N.O, et même, par endroits, vers le S.O. ; puis, à partir de 60 mètres, la direction des bancs a oscillé autour du N.E. (de N. 25°E. à N. 65°E.) avec une inclinaison moyenne d'une trentaine de degrés vers le S.E. Les auteurs du puits Tollin avaient attribué ce changement de pendage à une faille sans importance plongeant faiblement au N.O. Nous croyons que le fait s'explique d'une façon plus naturelle par la position