Annales des Mines (1901, série 9, volume 19)
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des bouchons autoclaves », et après la discussion à laquelle cette proposition donnait lieu, le Congrès était « unanime pour recommander partout l'emploi de fermetures autoclaves (*). » Au XX e Congrès, M. Schmidt, après avoir résumé les circonstances de l'avarie causée le 5 février 1896 par la rupture d'un boulon d'ancre sur une chaudière de Naeyer (*), terminait sa communication par un vœu en'1 faveur de la disposition autoclave. L'une des conclusions de la communication relative aux chaudières à petits éléments, faite par M. Compère, en juillet 1900, au Congrès international de surveillance et de sécurité en matière d'appareils à vapeur (**), a été que « la projection de tampons est toujours très dangereuse », et qu' « il y a lieu de proscrire toute fermeture non autoclave ». Entrant dans ces vues, le Congrès international a voté, au nombre des vœux qu'il a émis, la proposition suivante : « Il est désirable, dans la construction et l'installation des chaudières à tubes d'eau, non seulement que toutes 2 les précautions soient prises pour rendre inoffensive la rupture éventuelle d'un tube vaporisateur, mais encore que tous les tampons de trous de poing et autres soient exclusivement à fermeture autoclave. » Cette formule est excellente. Elle ne suffirait pas cependant à résumer tout l'enseignement qui se dégage de la présente étude. Les assemblages entrant dans la constitution des chaudières à tubes d'eau ont deux rôles à jouer : assurer des communications, réaliser des fermetures. Aux fermetures, comme l'a proclamé le Congrès, il importe de donner la disposition autoclave. Aux communications, il faut des formes et des modes d'assemblage offrant toute garantie de stabilité, soit pour joindre ensemble les parties de chaque élément vaporisateur, soit
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pour associer les éléments entre eux et les relier aux •collecteurs généraux de l'appareil. L'utilité de ces remarques ressort des chiffres que vi ici. On vient de passer en revue 27 accidents, qui ont causé 26 morts. Sur ce nombre, 24 accidents, ayant «ausé 25 morts, ont eu lieu pendant les dix années 1890-1899. Durant la même période, les accidents de toute nature qui ont affecté les générateurs à petits éléments (abstraction faite des chaudières verticales Field •et des surchauffeurs) ont occasionné 39 morts. 25 sur 39, c'est 64 p. 100 du total. De ces 39 victimes, 8 ont été tuées par des acci•dents survenus à bord de bateaux, 1 dans l'usine génératrice d'électricité d'un réseau de tramways; les 30 .autres ont péri par suite d'accidents arrivés à terre, dans •des établissements industriels autres que ceux affectés à l'exploitation des voies ferrées. Ces 30 morts se répartissent ainsi sous le rapport de la nature des accidents : Accidents d'assemblages Ruptures de tubes et causes diverses
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Or, d'après la statistique du . Ministère des Travaux publics, le nombre des chaudières à petits éléments en activité sur le territoire français, bateaux non compris et abstraction faite des appareils servant à l'exploitation des voies ferrées, était, en chiffres ronds, 1.800 en 1891 et 3.200 en 1898 : on peut compter environ 2.500, en moyenne, pendant la période décennale 1890-1899. Les %) morts, dont 19 par accidents d'assemblages, correspondent donc à un taux moyen de 12 morts par 10.000 chaudières à petits éléments et par an, dont à peu près 8 par accidents d'assemblages et 4 par ruptures de tubes vaporisateurs et causes diverses.
(*) Cf. supra, p. 91. Voir le Compte rendu du Congrès, 9° question. Tome
XIX,
1901.
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