Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1901, série 9, volume 19)

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VICAIRE

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DISCOURS PRONONCÉS AUX FUNERAILLES

Eugène Vicaire était né, le 28 avril 1839, dans le département de l'Ain, à Ambérieu-cn-Bugey. où son père était notaire. Il avait pour oncle l'ancien directeur de l'Administra lion des Eaux et Forêts, qui a laissé un nom des plus honorés dans, cette administration. Il fit ses études au collège de Bourg, puis au lycée de Lyon et à l'école préparatoire de Sainte-Barbe. Il entra à l'École polytechnique en 1853, à l'âge de dix-sepl ans seulement, et le premier de sa promotion. Il en sortit également le premier dans les Mines avec des notes exceptionnelles; car, dans les cinq examens de fin d'année, il avait obtenu quatre fois la note 20 et une fois 19. Après ses trois années d'études à l'École des Mines, il fut nommé, en mars 1862, Ingénieur à Saint-Étienne, et devint, l'année suivante, professeur à l'École des Mineurs, ou il fit simultanément les deux cours de Chimie et de Métallurgie. Il resta douze ans à Saint-Étienne, publiant entre temps, dans le Bulletin de la Société de F Industrie minérale, Une série d'articles, qui lui valurent une médaille d'or de cette Société, si bon juge en toutes les questions qui touchent à l'industrie des charbons et à la métallurgie du fer.

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C'est aussi à Saint-Étienne qu'il rédigea les b ^aux mémoires de physique céleste et d'astronomie, qui forment une des parties les plus originales de ses œuvres. En 1875, il fut appelé à Paris comme Ingénieur du contrôle des chemins de fer du Nord; il devint, en 1879, ■ secrétaire du Comité de l'exploitation technique, dont il resta, depuis, membre titulaire, et, la même année, membre de la Commission centrale des machines à vapeur et professeur du cours de Chemins de fer à l'École nationale supérieure des Mines. De 1883 à 1885 il professa au Collège de France, comme suppléant d'Alfred Serret, le ccu's de Mécanique

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céleste, pour lequel son aptitude avait été révélée par la publication de quelques mémoires relatifs à l'attraction astronomique et à la détermination des orbites des astres. Ingénieur en chef des Mines en 1886, Ingénieur en chef du contrôle des chemins do fer d'Orléans en 1888, il devint, en 1894, Inspecteur général des Mines, chargé de la division de l'Est, et, en janvier 1899, Inspecteur général de 1™ classe, vice-président du Conseil général des Mines, et Président de la Commission centrale des machines à vapeur. Ces hautes fonctions devaient malheureusement rester trop peu de temps entre ses mains, puisque, dès les premiers mois de l'année 1900, il commençait à éprouver les premières atteintes de la maladie, qui vient de l'enlever à sa famille, à ses amis et à ses travaux trop vite interrompus. Pendant le temps où il eut spécialement à s'occuper du contrôle des chemins de fer, il rédigea un certain nombre de mémoires sur des points intéressant la mécanique appliquée et les chemins de fer, mémoires assez importants pour être publiés à la fois dans les Annales des Mines et dans les Annales des Ponts et Chaussées. Mais il était plus particulièrement attiré par les problèmes généraux de la mécanique rationnelle, et c'est sur ces questions ardues que portèrent ses dernières recherches (1893 à 1896), notamment: « sur la valeur objective des hypothèses physiques », « sur la réalité de l'espace et le mouvement absolu », « sur la nature et les principes de la mécanique rationnelle », « sur la nécessité du mouvement absolu en mécanique ». Doué d'une grande pénétration d'esprit et très versé dans le calcul mathématique, il se plaisait dans l'examen de ces questions abstraites et il y revenait de préférence, après s'en être laissé distraire par les occupations actives de sa carrière. Ses différents travaux lui valurent d'être inscrit, en