Annales des Mines (1901, série 9, volume 19)
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NOTE SUR LE MINERAI DE FER CARBONATE
carte géologique, afin d'éviter la confusion pouvant résulter de la superposition des indications. ■ On remarquera que les fouilles sont à peu près continues dans ce que la carte représente, au col de la Fieffé, comme une faille avec rejet, et nous pouvons, en passant, indiquer une autre légère correction à faire à la carte de cet endroit. Il y a là non une faille, mais un plissement brusque recourbant les couches siluriennes deux fois à 90° ; ce plissement a produit dans la couche de minerai, comme dans les couches encaissantes de petites cassures, les matières n'étant pas assez plastiques pour avoir pu subir de telles déformations sans se fissurer ; mais il n'en est résulté aucune discontinuité véritable . Nous avons pu, en effet, dans toute cette région, suivre la couche de minerai, tant vers les Minières que vers le Brûlé, par une galerie en direction ouverte à la cote 250, qui est celle du point le plus bas du col, sans perdre un instant la couche ; il en a été de même pour une seconde galerie parallèle à la première, tracée ensuite, au moyen de descenderies, à un niveau de 25 mètres plus bas (*). Les petites fissures et cassures dont nous parlons ne rejettent le plus souvent la couche, dans un sens ou dans l'autre, que de quelques décimètres ; les plus forts dérangements, près du sommet des plis, atteignent rarement de 0 m ,50 àl m ,00au maximum. La direction principale des fouilles est parallèle à la direction commune des affleurements du grès armoricain, des schistes, et des grès de May; mais quatre petites lignes de fouilles sont perpendiculaires à cette direction ; l'une d'elles suit ce que la carte indique comme faille et (*) Le développement de ces galeries dépasse maintenant 500 mètres de longueur au niveau 250, et 250 mètres au niveau 225. toujours en direction dans la couche.
DE NORMANDIE
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que nous appellerons, d'après ce qui précède, le plissement de la Fieffé.
FIG.
3.
Coupé suivant, ni, if, montrant la couche de minerai et la petite couche d'argile noo indiquée sur- la carte.
Sur la fig. 3 donnant la coupe du terrain perpendiculairement à la direction des affleurements, telle qu'elle résulte de nos travaux, nous avons indiqué la petite bande d'argile tertiaire, formée sans doute aux dépens de la partie supérieure des schistes à calymènes, que la carte a cru pouvoir négliger. Cette coupe serait sensiblement la même, si on la faisait parallèlement à la direction mn, soit à travers le massif du Brûlé, de l'autre côté du col de la Fieffe, soit en un point quelconque du Mont-en-Géraume. Les fig. 4 et 5 donnent à la plus grande échelle la coupe et le plan des parties du terrain qui avoisinent immédiatement la couche de minerai de fer, ce qui a permis d'indiquer explicitement les travaux des anciens et la façon de procéder de ceux-ci. Dans la fig. 4, nous avons également indiqué comment se présente, en général, par rapport au minerai carbonate resté intact, la partie de la couche ferrugineuse qui a été plus ou moins complètement transformée en limonite par les actions atmosphériques. Cette partie est la seule qu exploitaient les anciens mineurs, soit qu'ils n'eussent pas reconnu le carbonate pour du minerai de fer, soit qu'ils n'eussent pas réussi à le traiter dans leurs bas foyers un peu primitifs.