Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1901, série 9, volume 19)

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NOTE SUR LE MINERAI DE FER CARBONATÉ

«le la Société Franco-Belge des mines de Somorrostro sont très probants à cet égard. Sur 7 fours, actuellement en marche, ceux qui donnent les meilleurs résultats sont quatre fours de 9™, 50 de hauteur et de 4 mètres de diamètre intérieur, à peu près cylindriques, dont la consommation moj enne de combustible se tient bien régulièrement entre 5 et 10 kilogrammes par tonne de minerai calciné, variant entre ces deuï limites, suivant les variations entre la proportion des deux cabonates, blanc et gris, dont nous avons parlé tout à l'heure, avec une production journalière de 65 à 70 tonnes de minerai calciné. On était arrivé à cette hauteur de l m .) ,50par élévation successive d'un premier four do 8 mètres seulement. Enhardie par le succès et aussi par la coïncidence d'une période assez longue, pendant laquelle le carbonate gris avait fortement dominé dans la production des mines, la Société de Somorrostro construisit deux fours de 11 mètres de hauteur. Tant que les chantier» donnèrent presque exclusivement du carbonaté gris, bien solide et en beaux morceaux, les résultats de ces grand» fours furent remarquables; ils produisaient plus de 80' tonnes par jour, avec une consommation moyenne de combustible inférieure à 5 kilogrammes par tonne calcinée. Il arriva même qu'en septembre 1895 le minerai étant exceptionnellement sec et solide, la moyenne de l'un d'eux k| tomba, pour tout le mois, à 3 \830 par tonne calcinée K soii 2" ,75 environ par tonne de minerai cru chargé dan» le four. Il est difficile de serrer de plus près les prévisions dela théorie, et l'on peut dire que, pendant cette période, la! consommation de combustible fut pratiquement presque nulle. Mais la proportion de carbonate blanc étant venue à se relever et se maintenant proche de moitié du total du minerai extrait, ces fours se sont trouvés un peu trop

DE NORMANDIE

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hauts: le minerai s'y écrase un peu; l'air ne circule plus m aussi bien que dans les fours de 9 ,50 de hauteur ; leur production journalière s'est abaissée à 75 et 70 tonnes, et leur moyenne de consommation de houille dépassant, légèrement, 10 kilogrammes par tonne de minerai calciné, ks s'est relevée autour de 12 ,5. C'est bien peu de chose encore; mais, comparativement à la moyenne des autres k|î fours, qui est d'environ 7 ,5, c'est beaucoup et cette différence met bien en évidence la nécessité de faire varier les dimensions du four avec la consistance physique du minerai. La conclusion pratique à tirer de ces observations est donc qu'un minerai carbonaté, ne présentant pas trop de friabilité (et c'est le cas des carbonates normands étudiés dans cette note), peut, dans de simples fours à cuves de dimensions appropriées à sa nature, être calciné avec la ks consommation minime de 7 ,5 par tonne de minerai grillé (soit 0.75 p. 100), ce qui, même dans un pays où le combustible est cher, ne représente qu'une dépense extrêmement faible, si bien que l'élévation du prix de revient du minerai calciné, par rapport à une hématite naturelle, a pour facteur principal la nécessité d'abattre T 1 ,40 environ de minerai cru pour avoir une tonne de calciné, bien plus que l'opération même de la calcination, qui se réduit presque à une manutention supplémentaire. Mais cette .élévation relative du prix de revient peut être compensée par une légère supériorité de qualité du minerai artificiel sur l'hématite naturelle. — C'est ainsi que, dans la région de Bilbao. le carbonaté calciné, présentant toujours une teneur en fer supérieure de 4 unités à celle des meilleures rubio (hématites jaunes) et campanils (hématites rouges) de la région, et ne contenant pas d'humidité, comme ces minerais naturels, a une valeur marchande non seulement notablement plus forte que le rubio. mais encore un peu supérieure à celle du campanil.