Annales des Mines (1901, série 9, volume 19)
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NOTE
SUR LE MINERAI
DE
FER
CARBONATE NOTE
11 y a lieu d'espérer que les mêmes compensations se retrouveront en Normandie en faveur du minerai carbonaté et permettront, du moins dans les bonnes parties du gisement, de l'exploiter fructueusement, comme en Biscaye, parallèlement avec les hématites naturelles; et si la fragmentation et le peu d'épaisseur de la formation ferrugineuse s'opposent à la constitution de très grandes • exploitations, si l'éloignement des gisements houillers et la cherté du combustible restent un empêchement à la création d'un centre métallurgique de quelque importance en Normandie, il nous semble qu'on peut, pour terminer cette note, conclure que la mise en valeur des minerais de fer normands est susceptible de recevoir une assez forte extension et de fournir à la métallurgie du Nord de la France une assez notable proportion de minerai, propre au mélange avec les minerais de l'Est, qui donneront toujours la grosse quantité, de façon à remplacer les minerais enrichissants, qui doivent être actuellement amenés de l'Etranger. La vraisemblance de cette prévision semble confirmée par les nombreux travaux de recherches et d'exploration, dont quelques-uns ont donné lieu à des demandes de concession, qui ont été entrepris depuis deux ans, à la suite de la Société de Denain et, à son exemple, dans les départements de l'Orne et du Calvados.
SUR LES
GISEMENTS
DE TIPUANI
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NOTE SUR
LES GISEMENTS DE TIPUANI (BOLIVIE) Par M.
MAURICE
FROCIIOT,
Ingénieur civil des Mines.
Introduction. — L'histoire minière de la Bolivie serait assurément œuvre très intéressante pour qui voudrait s'y -consacrer. Les éléments d'immenses richesses minérales se rencontrent presque partout dans cette région de l'Amérique du Sud, et notamment dans toute la partie à l'ouest de la Cordillère. Mais les gisements de ce pays, bien •que se présentant avec une merveilleuse profusion, sont cependant presque inexploités (on en verra les raisons plus loin); ils n'ont jamais été étudiés en détail, et sont à peu près complètement ignorés, aussi bien des capitalistes européens, que des hommes de science de tous les pays. On sait bien, mais sous forme de notions vagues, ■qu'il y a en Bolivie des mines d'argent, des mines de •cuivre, et qu'il y existe même une compagnie française -qui y exploite l'argent; mais, en général, toutes données sérieuses font défaut. Dans tous les cas, ce qu'on sait de ce pays extraordinaire sous le rapport minier n'est rien, en comparaison des immenses ressources qu'il renferme à cet égard, et qu'on aurait certainement intérêt à connaître mieux. Indépendamment du cuivre et de l'argent qu'on y trouve en très grande quantité, l'or n'y est pas rare dans les vastes régions, d'où les Espagnols ont extrait jadis Tome XIX, 1901.
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