Annales des Mines (1901, série 9, volume 19)
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NOTE SUR LES GISEMENTS DE TIPUANI
NOTE SUR LES GISEMENTS DE TIPUANI
La question de la main-d'œuvre présente donc certaines difficultés, mais qui ne sont pas insurmontables.
nication et de transport sont indispensables, et il n'en, existe pas. L'état bolivien n'a pas de ressources. Une compagnie minière pourrait seule apporter les fonds nécessaires. Grâce à l'initiative étrangère seulement, l'accès des régions aurifères pourra être rendu possible, et la production de l'or, actuellement réduite à presque rien, redeviendra alors ce qu'elle fut autrefois.
Conclusion. — La Bolivie a occupé autrefois, dans l'histoire de l'or, une grande place. La facilité des procédés d'extraction, dans des terrains d'alluvion vierges et extrêmement riches, a donné lieu dès le début et pendant de longues années, à une exploitation individuelle très productive ; jusqu'à l'époque où, les couches aurifères superficielles étant plus ou moins épuisées, il a fallu plus d'efforts pour découvrir de nouvelles couches moins à la portée de l'exploitant, et pour l'exploitation desquelles des travaux d'un ordre plus compliqué étaient nécessaires. Dans cette nouvelle voie, les moyens employés étaient encore trop rudimentaires, pour qu'on pût tirer tout le parti possible des gisements existants ; mais ces gisements présentaient des affleurements en de nombreux points, et sur une étendue très vaste de territoire ; ils ont pu ainsi, pendant quelque temps encore, fournir les éléments d'une production très appréciable. Sur ces entrefaites, la découverte des gisements de Californie et celle des gisements d'Australie, attirèrent exclusivement l'attention des producteurs d'or, firent tomber rapidement dans l'oubli les mines de Bolivie, qui ne furent plus dès lors exploitées que par quelques naturels, et ne suscitèrent plus aucune entreprise marquante. Il ne fallait plus, d'ailleurs, songer en Bolivie aux aventures, ni à ces veines extraordinaires si riches en pépites qu'il suffisait d'en rencontrer une pour faire une rapide fortune ; mais plutôt à une exploitation systématique bien étudiée et pour laquelle un grand établissement serait indispensable. A la vérité, toutes les tentatives faites dans ce sens ont échoué, non pas parce qu'elles étaient irréalisables, mais plutôt parce qu'on n'a jamais su ou voulu apprécier l'exacte étendue des obligations qu'elles imposaient. En fait, des voies de commu-
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