Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1901, série 9, volume 19)

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L'ÉTAIN

EN liOLIVIE L'ÉTAIN EN BOLIVIE

expliquée qu'en admettant que la formation soit contemporaine. La galène contient, par exemple, de petits cristaux d'étain, qui ne sont visibles qu'après décomposition du sulfure. Aussi, quand l'étain se présente en abondance avec les minerais sulfurés dans les filons (Oruro, Potosi, etc.), on ne peut les séparer mécaniquement; en sorte que, dans les endroits cités, on les soumet généralement à l'amalgation, et ce n'est qu'ensuite qu'on fond ce qui reste pour en extraire l'étain. Il est très intéressant de remarquer, que fréquemment l'étain se trouve concentré dans les parties supérieures des filons, et qu'en profondeur.il est remplacé en plus ou moins forte proportion, par des sulfures d'argent ou des pyrites de fer, et en quelques points par la blende et la galène ; en sorte que l'expression de « chapeau d'étain », appliquée à quelques filons boliviens, rappelle un ordre de phénomènes observés déjà autrefois dans quelques mines du Freiberg.

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après l'argent. Selon M. Michin, on peut évaluer la production annuelle à 3.000 tonnes (1892). » En résumé, le minerai d'étain, en Bolivie, ne parait pas accompagner les granits d'origine plutonique, qui se caractérisent par la présence des composés du bore et du fluor ; mais on pourrait le considérer comme résultant de dépôts contemporains de sources minéralisées par les sulfures d'argent, de cuivre, de zinc et de plomb, qui auraient existé à l'époque des éruptions crétacées ou tertiaires. La zone stannifère située au nord de la Bolivie, et qui promet d'être un gisement important, a été dernièrement l'objet d'une exploitation dans la Cordillère de La Paz, au pied du glacier de Huayna Potosi. Le minerai extrait à la surface est très riche, il donne en effet un rendement de 70 à 73 p. 100, après un broyage très rudimentaire cependant . Plus au sud, dans la Cordillère de Quimza Cruz, on trouve des filons d'excellent étain, notamment à l'altitude des neiges perpétuelles, Ces filons ont été exploités à diverses reprises ; mais les grandes difficultés de transport, en présence desquelles on se trouve, n'ont pas permis, jusqu'à présent, d'en retirer de grands bénéfices. D'autre part, les mines d'argent et d'étain de Colquiri, qui ont donné déjà, à certaines époques, une production considérable, sont appelées à prendre une grande importance industrielle, dès que les conditions d'exploitation auront été suffisamment améliorées. Enfin, en se dirigeant toujours vers le sud, on rencontre le fameux district 'stannifère des hauteurs voisines d'Oruro et du lac Poopo, où les mines de Negro Pabellon, Villacoya, Morococala, Huanuni, Llallagua^ Chalea, Apacheta et Avicaya sont à peu de distance les unes des autres. Toutes ces mines sont situées à une altitude d'au moins 4.200 mètres, et on y exploite des filons bien connus et très riches : ces filons ont, en certains endroits,

Un des caractères des filons d'étain, en Bolivie, est de se trouver non dans le granit, mais dans le trachyte et l'andésite, dont l'éruption s'est produite à l'époque crétacée supérieure, ou au commencement du tertiaire. Nous en avons un bel exemple dans la montagne de Potosi, formée de quartz et de trachyte, qui en ont fait un sommet arrondi, semblable aux. volcans ; montagne sillonnée de filons jusqu'au sommet. On assure que ces filons ont été particulièrement riches dans leurs parties supérieures, alors que maintenant, dans les travaux exécutés plus bas, c'est-à-dire à 680 mètres du sommet, on n'y trouve plus que des minerais de cuivre et de fer argentifères (pyrites), avec une teneur de 0,70 à 1,50 p. 100 d'étain. Ce qui tend à prouver qu'il ne s'agit pas ici de dépôts inférieurs ou de raretés minéralogiques, c'est que l'étain est aujourd'hui, en Bolivie, le métal le plus important

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