Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1901, série 9, volume 19)

328

MACHINES A VAPEUR

DES

GROUPES ÉLECTROGÈNES

Dans les machines qui emploient la vapeur surchauffée, les presse-étoupes sont reliés à des appareils de graissage spéciaux automatiques, réglables à volonté. Pour les glissières et articulations, la plupart des constructeurs avaient eu soin d'assurer un graissage continu par des appareils également automatiques. A cet effet, on avait placé en différents points de la machine des réservoirs ou boîtes de distribution en charge, d'où l'huile s'écoulait naturellement aux organes à lubrifier par des tuyaux ad hoc; l'huile était envoyée dans ces boîtes par une pompe qui la puisait dans un réservoir généralement placé en sous-sol. Les divers réservoirs d'huile étaient généralement munis de tubes de niveau ; tel était le cas de la machine de la « Prager Maschinenbau ». Dans la machine Boersig, les boites de distribution étaient fermées par des glaces éclairées par des lampes à incandescence. En outre, au-dessus de chaque point à lubrifier, se trouvaient généralement des robinets de réglage, munis d'un dispositif permettant de suivre l'écoulement. Sur nombre de machines, l'huile qui avait servi au graissage était reprise pendant la marche et réutilisée immédiatement. C'est ainsi que, dans la machine Boersig, il y avait, sous chaque manivelle de l'arbre moteur, un récipient dans lequel l'huile était recueillie et aspirée par une pompe centrifuge, pour être refoulée dans un épurateur, d'où elle s'écoulait dans le réservoir destiné à l'alimentation des boîtes de distribution. Une disposition analogue existait sur la machine verticale compound, construite par la Société d'Augsbourg et Nuremberg. En ce qui concerne particulièrement le graissage des boutons de manivelle, une mention spéciale est due au système employé par la maison Farcot et par la maison Bollinckx, et qui est représenté par la fig. 42. L'huile contenue dans le réservoir R est chassée par la force

3 29

A L 'EXPOSITION DE 1900

centrifuge dans le conduit intérieur du bras entraîné dans le mouvement de rotation de la manivelle M ; elle est ainsi projetée dans l'intérieur de la soie s, d'où elle se rend sous pression à la surface du coussinet. Enfin la maison DelaunayBelleville avait adopté, pour sa machine à 250 tours, un mode de graissage particulier qui donne d'excellents résultats. De petites pompes oscillantes, à piston plein, sans clapets (fig. 43) , refoulent l'huile dans des filtres, d'où elle se rend aux paliers et aux manivelles en passant par l'intérieur de l'arbre qui est foré dans toute sa longueur; on a ainsi, dans le jeu de toutes les FIG . articulations, une mince couche

FIG.

qui est

42.

43.

d'huile sous pression. Ainsi que le montre la figure, le