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Annales des Mines (1901, série 9, volume 19)

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ÉTUDE GÉOLOGIQUE SUR LE NORD DE LA CHINE

ÉTUDE GÉOLOGIQUE SUR LE NORD DE LA CHINE

Nord de la chaîne ; la plus grande partie a dû en être enlevée par l'érosion. Cette poussée s'est produite du Nord

failles, s'élevait beaucoup plus haut que maintenant; son extrémité, au lieu de s'affaisser près de Yu tchoo, se prolongeait avec la chaîne du Houaè, et nous devons nous représenter toute cette région, située au Nord du Kouen loun, à l'abri des vents humides du Sud, comme un désert. Il s'est alors produit deux profonds affaissements : l'un entre la montagne de NankoO et le Hong chan, embrassant vraisemblablement toute l'anse de Péking et la région de Kai-ping, où se continuèrent une série de dépôts d'eau douce indiquant l'existence d'un lac dont l'écoulement était vers l'Est ou le Sud-Est; l'autre au Nord du Fong kiao chan et s'étendant jusqu'au Ts'in ling chan, à la suite duquel se sera sans doute formé le dépôt salin de Lou ts'ouen; la configuration actuelle du pays porte encore la marque de ces affaissements. 13° Dépôts mésozoïques. — Dans le Sud de la Chine,, c'est pendant la période mésozoïque que se trouvent la dernière abrasion et la dernière transgression, auxquelles correspondent des dépôts calcaires, la puissante formation de sables et argiles rouges du Ssetchouan, et la houille jurassique. Dans le Nord, il n'y a à signaler pendant cette période, en dehors de quelques venues de roches porpbyriques, que la cuvette lacustre du Nord du Tcheli et du Chansi, qui se prolonge jusqu'en Mongolie, avec ses dépôts de plantes infraliasiques et liasiques et sa houille. 14° Accidents contemporains de cette période . — Dans le Sud, se produit la dislocation de la formation des dépôts rouges, pendant que le Nord donne lieu seulement à quelques venues porphyriques.

vers le Sud. Dans la partie méridionale de la chaîne, les couches siluriennes et dévoniennes sont relevées presque verticalement; le carbonifère descend bien plus bas que dans le Nord; plus les synclinaux sont bas, plus devaient être élevés les anticlinaux. Dans le Nord du Honan, il se produit une série de failles, dont la direction dominante est celle du Kouen loun, et qui forment une succession de décrochements relevés vers le Nord. En même temps, il y a des venues éruptives [porphyres au Nord du Fou niou chan, roches basiques entre Lou chan sien et Jou tchoo, du Wan tshi shan (**), etc.]. Des phénomènes analogues (fractures et venues éruptives) se reproduisent sur toute la bordure houillère. C. — Mouvements du sol depuis la formation du continent post-carbonifère jusqu'à nos jours. Le continent qui s'était formé à la suite de la période carbonifère était constitué par un vaste plateau de grès supra-houillers recouvrant uniformément la formation houillère. Dans le Chansi émergeaient le Ho chan, le Ouan ou chan, etc.; dans le Honan, le Soung chan. Al'Ouest, ce plateau s'étendait jusqu'au Kansou; au Nord, jusqu'au Hong chan: peut-être les fractures du bord de la Grande Plaine et de l'Ouest du Fen ho avaient-elles commencé à se produire. La région comprise entre le Houang ho et le Fou niou chan, qui doit avoir été l'une des plus troublées, était couverte de roches éruptives; et l'Est du Kouen loun, déjà sillonné de grandes (*) Ou Lou koo chan; région décrite pp. 405, sqq.

15° Formation de la cuvette de fracture de la Grande Plaine. — La Grande Plaine du Nord de la Chine, dont nous avons déjà eu l'occasion de parler, s'étend entre les côtes à l'Est et les parties montagneuses du Chansi et du Honan à l'Ouest. Sa bordure occidentale est limitée par une ligne qui