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flancs de la montagne; il est en partie formé de conglomérats, empruntés aux roches qui viennent d'être traversées. On voit par cet exposé que les couches siniennes n'apparaissent pas sur le Fong kiao chan, dont l'allure est, par suite, bien différente de celle que M. de Richthofen lui avait supposée, et nous n'y voyons qu'une ramification du Kouen loun de l'époque archaïque, reliant cette chaîne à celles qui se dirigent à travers le Chansi vers le N.N.E., comme le Ho chan. Nous devons signaler enfin que l'extrémité Ouest de la montagne est non seulement formée de granité, mais encore de porplryres quartzifères (belles mâcles), de mélaphyres feldspathiques et de gabbros (district de Yu siang sien). Le Fong kiao chan vient se rattacher à la grande chaîne au T'aè houa chan; cette montagne, qui doit à son aspect singulièrement escarpé et à sa situation d'être l'une des cinq montagnes sacrées de l'Empire du Milieu, s'élève à une altitude de 2.110 mètres, et est prolongée au Sud par un sommet semblable un peu plus élevé (2.300 mètres d'altitude environ). A la base septentrionale de la montagne, des micaschistes sont redressés presque verticalement; ils font bientôt place à du granité, dont toute la montagne est formée ; il y a lieu de mentionner la structure particulière à ce granité : il est, en effet, découpé en prismes à base carrée, allongés dans le sens Nord-Sud comme une série de feuillets. D'après les observations de M. de Ldczy, le mont Tchoung ling chan, situé à l'O.S.O., serait constitué d'une manière analogue. Nous ne connaissons des autres chaînes parallèles au Fong kiao chan, et auxquelles M. de Richthofen attribue la même structure, que les roches qui sont amenées par les affluents de droite du fleuve Jaune au voisinage de

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Ling pao sien et de Chan tchoo. C'est entre ces deux dernières localités que l'abbé Armand David a trouvé du basalte (*). Nous avons trouvé du granité dans la rivière de Ling pao sien, ainsi que des basaltes et des andésites ; à 6 kilomètres plus à l'Est, encore des basaltes ; dans la rivière de Chan tchoo, des porpbyrites feldspathiques et des basaltes. Il eût été intéressant, en remontant de Chan tchoo vers Ho nan fou, de voir de près la structure de cette chaîne ; malheureusement, nous avons dû faire ce trajet de nuit. Nous dirons plus loin ce que nous avons pu observer en descendant sur Ho nan fou. La présence de la houille dans cette région lui donne, en effet, un caractère tout à fait différent de celui des montagnes que nous venons de décrire ; mais il ressort de cet aperçu que, aussi bien dans le Fong kiao chan qu'au Sud du fleuve Jaune, les chaînons dérivés du Kouen loun sont d'une formalion antérieure à l'époque sinienne et ne présentent pas du tout la série de gradins qu'a supposée M. de Richthofen. Ils ont été le siège de venues éruptives très importantes, à des époques récentes. 3. Les formations sinienne et houillère du Honan central. — La région qui s'étend entre le Fleuve Jaune au Nord et la chaîne du Fou niou chan au Sud, et qui a pour centre la préfecture de Jou tchoo, a été, d'après M. de Richthofen, baignée par la mer sinienne, et est restée sans doute immergée depuis lors jusqu'à l'époque des dépôts houillers, de manière qu'il y a interruption complète de sédiments entre le cambrien et le carbonifère, sans une discordance bien grande de stratification. Les seuls mouvements importants de dislocation dont cette région ait été l'objet sont postérieurs au dépôt de la (*) Journal de mon troisième voyage, e(c, t. ï, p 99