Annales des Mines (1901, série 9, volume 19)
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ÉTUDE
DU
FONCTIONNEMENT
ÉCONOMIQUE DES
Cette méthode suppose seulement que la chaleur spéci fique de la vapeur surchauffée est constante. Or les lois de la vapeur surchauffée sont encore assez mal connues Mais la correction due à la surchauffe étant pratiquemenc faible, les variations de ce coefficient n'auraient qu'une influence négligeable. Ce qu'il importerait avant tout de bien connaître, c'est une valeur moyenne de ce coefficient. L'abaque que nous avons construit (fig. 6) a été établi en supposant C s = 0,48. Si l'on était conduit k admettre une valeur différente pour C„ il suffirait de changer l'échelle de l'abaque.
II Analyse des pertes de rendement.
On sait que l'analyse détaillée des phénomènes qui accompagnent l'évolution de la vapeur dans une machine a pu être effectuée par Hirn moyennant certaines hypothèses destinées k suppléer k l'insuffisance des renseignements fournis par les procédés de mesure usuels. Ces hypothèses, que l'expérience a justifiées au moins dans une certaine mesure, permettent de déterminer l'état du fluide renfermé k chaque instant dans le cylindre, d'après les indications fournies par le diagramme de Watt. Partant de là, on peut suivre pas k pas la transformation de la chaleur en travail, et étudier l'influence des perturbations secondaires qui distinguent la machineréelle delà machine idéale. La question traitée directement conduit à des calculs longs et délicats, fournissant des résultats isolés, ou tout au moins dont le lien n'apparaît pas k première vue. On peut, au contraire, obtenir des résultats completspar une simple transformation de courbes, en ayantrecours
MACHINES
A
VAPEUR
A
DETENTE
SUCCESSIVE
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à l'emploi du diagramme entropique, dont nous rappellerons plus loin les propriétés fondamentales. Le diagramme entropique, dans sa définition stricte, n'est applicable qu'à la représentation des phénomènes réversibles. Pour l'appliquer en toute rigueur k l'étude des machines réelles, on peut, comme l'a montré M. Boulvin, substituer aux transformations réelles des transformations fictives équivalentes. Mais on peut arriver au même résultat en donnant au diagramme une définition plus générale permettant de l'appliquer k l'étude des phénomènes quelconques. Cette définition que nous allons indiquer nous servira de point de départ pour effectuer la séparation des pertes de rendement. Nous rappellerons auparavant les propriétés principales du diagramme entropique, renvoyant aux ouvrages spéciaux (*) pour les remarques de détail n'offrant qu'un intérêt indirect pour l'étude que nous avons en vue. Propriétés principales du diagramme entropique. — Le diagramme entropique, imaginé, en 1872, par Th. Belpaire, représente la série des états successifs d'un poids de fluide déterminé évoluant suivant un cycle réversible ; l'état du fluide étant défini k chaque instant par un point obtenu en portant en ordonnée la température absolue T supposée uniforme et en abscisse l'entropie (**) du fluide, ou plutôt l'accroissement de l'entropie k partir d'une température fixe que nous supposerons être le 0° C. La valeur (*) Nous citerons tout particulièrement le Cours de Mécanique appliquée aux machines à vapeur (3' fascicule), par M. le professeur BOULVIN. (**) Nous rappellerons que l'entropie, dont la conception est due à Clausius, est la fonction
J
appliquée au cycle décrit par le fluide.
La condition nécessaire et suffisante pour que cette fonction soit définie est que le cycle soit réversible.