Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1901, série 9, volume 19)

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COMMISSION DES SUBSTANCES EXPLOSIVES

Première série d'essais. — Le piston était en bois et exactement ajusté dans le cylindre pour réduire le jeu au minimum. La vitesse était de 125 tours par minute. On a fait marcher l'appareil du 18 au 28 juillet 1900, pondant huit heures environ par jour, en plaçant successivement dans les cannelures du corps de pompe des mélanges par moitié de sable ou d'agile et dynamite à 75 p. 100, puis de sable ou d'argile et de poudre de mine fin grain. L'appareil était arrêté toutes les heures pour permettre l'addition de petites quantités d'explosifs dansle cylindre. On n'a obtenu d'inflammation dans aucun cas. Deuxième série d'essais. — Le dispositif était le même que précédemment, mais le piston en bois avait été remplacé par un piston en fer très bien ajusté dans le cylindre. Après onze jours de marche (août et septembre), on a arrêté les expériences sans avoir obtenu d'inflammation. Troisième série d'essais. — Pour augmenter les frottemonts, on avait remplacé le piston cylindrique par ua piston en fer légèrement conique. Le corps de pompe avait la même conicité que le piston. Pour le réglage, on enfonçait à coups de marteau le piston dans le corps de pompe, et on faisait le clavetagedu piston sur son axe; la manivelle de commande était alors assujettie dans sa position au moyen d'étriers en fer. On a répété pendant quatre jours les essais précédents en arrêtant la marche de demi-heure en demi-heure, pour ajouter de petites quantités d'explosif dans le cylindre. A l'arrêt définitif, le cylindre en béton était complètement rode sur une longueur de plusieurs centimètres. Les essais ont encore été négatifs.

BOURRAGE DES COUPS DE MINE

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Quatrième série d'essais. — On a recommencé les essais avec le dispositif précédent, en faisant un nouveau réglage pour assurer le serrage et portant la vitesse à 375 tours par minute. A cette vitesse, les trépidations ont été très accentuées ; le bâtis oscillait constamment, produisant des chocs entre le cylindre et le piston. L'appareil a marché pendant une journée entière avec arrêts de quart d'heure en quart d'heure, pour permettre l'addition de nouvelles quantités d'explosifs. A la fin delà journée, on a constaté une nouvelle usure du cylindre et un échauffement très marqué du piston en fer. L'expérience, qui n'a porté que sur les mélanges contenant du sable, n'a donné lieu à aucune inflammation. En résumé, tous les essais de friction, bien que portant sur des explosifs sensibles, ont donné des résultats négatifs. On ne peut évidemment pas en conclure que les dangers d'inflammation par friction dans un trou de mine sont illusoires, mais la probabilité de ces accidents est vraisemblablement très faible, d'autant plus que la présence de fragments d'explosifs le long des parois d'un trou de mine doit être assez rare quand les explosifs sont bien encartouchés. CONCLUSIONS.

Les essais de la Commission, sans avoir élucidé complètement toutes les questions posées, ont du moins montré : 1° Que, dans la pratique, le bourrage au sable parait donner de meilleurs résultats que le bourrage à l'argile ; 2° Que le sable s'oppose beaucoup plus efficacement que les matières plastiques au débourrage des coups do