Annales des Mines (1901, série 9, volume 19)
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REVUE DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES EN
où P et p sont la pression initiale et la pression finale en kilogrammes par centimètre carré. Quand la vapeur est surchauffée, au lieu d'être saturée sèche, la consommation théorique est plus faible. M. Lelong a fait connaître une méthode et donné un abaque permettant de calculer la correction nécessaire (Association technique maritime, 1899). En rapprochant de la consommation théorique de la machine parfaite la consommation réelle, on calcule aisément le rendement de la machine. Il convient de faire cette détermination pour la puissance indiquée, et de passer ensuite à la puissance effective, en déterminant le rendement mécanique du moteur. L'étude complète de l'opération exige la détermination de la quantité du combustible nécessaire pour produire la vapeur; on voit ainsi quelle proportion du pouvoir calorifique du combustible est utilisée dans cette production (65 à 70 p. 100 avec de bonnes installations). On trouvera finalement qu'on transforme en travail indiqué, avec de très bons appareils à vapeur, près de 20 p. 100 du pouvoir calorifique du combustible brûlé, peut-être même plus quand on surchauffe la vapeur. L'écart, avec les moteurs à gaz, transformant en travail 20 à 25 p. 100 des calories disponibles, n'est pas aussi grand qu'on le suppose fréquemment. Il est vrai que le rendement actuel des moteurs à gaz parait susceptible d'augmentation plus que celui des machines à vapeur (*). Humidité de la vapeur. — La mesure expérimentale du
titre de la vapeur humide (proportion de vapeur sèche dans 1 kilogramme de vapeur mélangée d'eau) est assez difficile. Les anciennes méthodes, telles que la méthode (*) M. Abraham, à la fin de son article sur les machines à vapeur desgroupes électrogènes à l'Exposition de 1900, arrive à une conclusion analogue (Annales des Mines, 1901, 1" sem., p. 332).
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calorimétrique de Hirn, l'emploi de sels dissous dans l'eau de la chaudière , sont d'une application difficile et ne donnent pas de bons résultats. Les appareils récents, fondés sur la surchauffe spontanée de la vapeur pendant son écoulement, sont plus précis et d'un emploi plus commode. M. Râteau a décrit ces méthodes dans les Annales des Mines (9° série, t. XI, p. 495). L'appareil très simple de Barrus convient quand la proportion d'eau est faible. M. Râteau a construit un appareil convenant pour une proportion quelconque. Écoulement des vapeurs. — L'étude de l'écoulement des vapeurs a beaucoup d'importance en pratique, à cause des nombreux appareils où cet écoulement est utilisé, soit pour l'entraînement direct d'autres fluides, soit pour la commande de turbines. M. Râteau a étudié cette question par la théorie et par l'expérience (Revue de Mécanique, août 1900, p. 172). Il a montré comment les formules simples de la thermodynamique, dont l'application avait été parfois contestée, rendent bien compte de cet écoulement, quand on les interprète convenablement, et a aussi expliqué dans quels cas la tuyère convergente, puis divergente, souvent employée en pratique, était la plus rationnelle. Il est intéressant de reproduire les remarques de M. Râteau à ce sujet : « La section transversale s de la tuyère, à un endroit quelconque, est liée à la vitesse d'écoulement V et au débit
en volume' Q par la formule s — ~ D'un autre côté, le débit en volume est égal au débit en poids I divisé par le poids spécifique ^ du fluide. On a donc : I
s = —