Annales des Mines (1901, série 9, volume 19)
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DE
LA
CONSTRUCTION DES
MACHINES
vapeur, cette température invariable est supérieure à la moyenne arithmétique des températures extrêmes de la vapeur évoluant dans le cylindre; elle paraît dépendre surtout des .variations de la température de la vapeur pendant La détente. Dans la machine à enveloppe, cette température invariable de la paroi est encore plus élevée. Les coefficients d'échange de chaleur entre la vapeur humide et la fonte ne sont pas encore très exactement déterminés. La présence d'une couche d'eau plus ou moins épaisse influe sur .ces coefficients. M. Nadal a déduit de ses recherches que le pouvoir absorbant de la fonte est plus grand que le pouvoir émissif : le nombre de calories absorbées en une seconde par mètre carré, pour une différence de température de 1° entre le fluide et le métal, est plus grand que le nombre de calories dégagées par le même écart des températures. Ces coefficients s'abaissent beaucoup quand la vapeur et la paroi sont sèches, tandis qu'au contraire la présence de l'eau les augmente. Enveloppes de vapeur. — L'utilité de l'enveloppe, en ce qui concerne l'économie de vapeur, n'est pour ainsi dire pas contestée. Elle doit s'étendre aux fonds de cylindre; dans les machines exposées en 1900 par les maisons Walschaert et de Beer, le piston même était chauffé par une circulation de vapeur. Cette disposition est, en principe, satisfaisante; mais, en général, on recule devant les complications qu'elle entraîne. Souvent l'enveloppe est parcourue par la vapeur avant son entrée dans le cylindre. Mais alors l'eau condensée est entraînée, au moins en partie, dans le cylindre. L'alimentai ion indépendante, avec retour de l'eau d'alimentation aux chaudières, est évidemment préférable ; elle a, de plus, l'avantage de permettre plus facilement le réchauffage préalable de la machine.
EN
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L'enveloppe a été quelquefois appliquée aux cylindres de locomotives, notamment par M. A. -F. Aspinall sur le Laneashire and Yorkshire railvay : la prise de vapeur de l'un des injecteurs de la machine se fait à la partie inférieure des enveloppes, pour y provoquer la circulation de la vapeur. Dans les machines à plusieurs expansions, l'enveloppe des cylindres autres que le premier est souvent alimentée par la vapeur à pression réduite, ne dépassant pas beaucoup la pression d'admission dans le cylindre ; parfois c'est la vapeur même qui va travailler dans un cylindre qui circule, au préalable, autour de ce cylindre. La vapeur à la pression de la chaudière porte la paroi à une température plus élevée, ce qui réduit la dépense dans le cylindre ; mais, par contre, la dépense dans l'enveloppe augmente. Les opinions des constructeurs sur la meilleure méthode varient. On réchauffe aussi, dans certains cas, la vapeur des réservoirs intermédiaires à l'aide de vapeur de la. chaudière circulant dans des faisceaux tubulaires. Cette disposition augmente sans conteste le travail produit dans les cylindres; mais les expériences ne prouvent pas (piécette méthode soit toujours la plus économique. Compression de la vapeur. — La distribution ordinaire par tiroir, dès qu'on désire une détente un peu grande de la vapeur, entraîne une forte compression. Au contraire, d'autres systèmes de distribution laissent toute liberté au constructeur pour fixer, comme il le juge convenable, l'importance de la compression. La compression peut-elle être avantageuse en elle-même, au point de vue de la dépense de vapeur? Dans tous les cas, il s'agit de remplir l'espace libre laissé par le piston à fond de course, soit à l'aide de vapeur comprimée jusqu'à la pression (l'admission, soit à