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DE LA RÉGION SUD-EST DE LTLE DE BORNEO

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LES GISEMENTS DIAMANTIFÈRES

vorables, c'est-à-dire si les terres ont une tenue suffisante et si la venue d'eau n'est pas trop forte. Le principal obstacle que les travailleurs ont à surmonter, ce sont les venues d'eau. Quelquefois, il est impossible de s'en rendre maître et il faut abandonner le puits; mais, le plus souvent, la couche de graviers est atteinte et enlevée, le « solong » seul restant impraticable. Pour arriver à terminer un puits, il faut quelquefois creuser autour de lui un, deux, trois, ou même quatre autres puits accessoires dont la seule fonction est de donner la possibilité de mettre un plus grand nombre d'hommes à l'épuisement sur une même venue d'eau. La terre diamantifère extraite du puits est transportée près d'un ruisseau ou d'une mare, et d'abord soumise à un débourbage énergique dans une auge de 2 mètres environ de longueur faite d'un tronc d'arbre creusé. Deux hommes sont assis, chacun à une extrémité de l'auge, et brassent la terre en la refoulant alternativement devant eux avec leurs pieds, tandis qu'un aide verse continuellement de l'eau à un des bouts. De temps à autre, la masse de terre est mélangée avec les mains; puis, quand elle est suffisamment débarrassée de l'argile, des aides en remplissent de petites corbeilles, qui sont déversées dans une autre auge semblable. Là, nouveau brassage, cette fois avec les mains seulement, puis criblage au moyen de corbeillestamis en rotin, identiques aux « angkatans » ordinaires, sauf le plus grand écartement des brins. Les pierres restant sur ces tamis sont examinées et rejetées, tandis que les sables qui ont passé au travers, et dont les plus gros éléments sont de la dimension d'une cerise, sont recueillis dans des corbeilles et distribués aux laveurs par quantités minimes, 4 à 5 décimètres cubes à chaque fois. Les laveurs sont assis dans l'eau; ils emploient une bâtée conique appelée linggang, de grandes dimensions, généralement 0 m ,90 de diamètre sur 0 m ,30 de profondeur.

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Ils lavent, par un mouvement de rotation tel que l'axe du onstituant la bâtée décritdans l'espace une surface conique dont le sommet coïncide avec le fond pointu du «linggang». A chaque tour, il y a abaissement suffisant d'un côté pour permettre à une lame d'eau d'entrer dans l'appareil en rabattant sous elle les matières entraînées le long des parois par le mouvement lie giration, tandis qu'un peu avant il y a eu sortie par-dessus le bord d'une autre masse d'eau entraînant avec elle les parties les plus légères de la lavée et aussi celles qui ont les dimensions les plus considérables et qui sont emportées par l'action de la force centrifuge. Après un certain nombre dé tours, l'opérateur laisse retomber les sables au fond, vide l'eau, étale avec la main la lavée sur la paroi conique et examine s'il ne se trouve pas de diamants dans ce qui reste appliqué contre la paroi. L'examen terminé, il fait rentrer une nouvelle quantité d'eau et continue le lavage de la même manière, jusqu'à-ce qu'il n'y ait plus dans la bâtée que le sable noir, la « poeja », renfermant l'or et le platine. Ce sable est mis à part pour être nettoyé en une seule fois, à la fin de la séance. Les indigènes sont extrêmement habiles comme laveurs et leur œil très exercé leur permet d'apercevoir de suite dans leur bâtée les diamants qu'un profane a beaucoup de peine, au début, à distinguer, à cause de leur petitesse. Données historiques sur l'industrie diamantifère. — L'industrie diamantifère a été assez active dans le district de Martapoera depuis 1863, date à laquelle le Gouvernement hollandais se substitua aux sultans ou rajahs indigènes, jusqu'à 1875-1877. Il était, à ce moment, permis de travailler les alluvions diamantifères à tout indigène muni d'une licence valable pour un mois et coûtant 1 florin. Le produit des licences pour tout le district fut en moyenne de 44.00U tlorins par an pendant une quinzaine d'années.