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DE L'EMPLOI DE L'ACIER AU NICKKI

quence directe de la substitution de l'acier au fer, i : il y a une trentaine d'années. Mais il sera utile de rappeler que, dès cette époque, il a été reconnu nécessaire de choisir les nuances douces des nouveaux matériaux pour l'usage qui nous occupe. Les aciers à grande teneur en carbone, c'est-à-dire à haute résistance, présentaient en effet une trop grande fragilité pour pouvoir être employés dans l'état où les livraient les usines de production. Depuis, des progrès considérables ont été réalisés, tant dans les procédés de la fabrication proprement dite que dans ceux de l'usinage ultérieur. Par une trempe suivie d'un revenu, on a pu améliorer grandement l'homogénéité intime de l'acier, et, par suite, sa résistance aux chocs. En principe, pour l'opération de la trempe, les pièces doivent être d'abord chauffées de manière à ce que leur température, uniforme dans toute la masse, soit celle de la transformation allotropique totale du fer a en fer g. Le refroidissement brusque subséquent maintient ensuite à froid le métal à l'état g. On sait que ce passage a-(5 est caractérisé par une diminution très notable de la malléabilité, une diminution de densité, un accroissement important de la limite élastique et de la résistance, et enfin par une réduction de l'allongement.. Le revenu qui suit la trempe a pour effet, sans altérer la structure obtenue par la trempe, de faire passer une partie (uniformément répartie dans la masse) du carbone de trempe du ciment à l'état de carbone de recuit chimiquement combiné. Cette transformation intime se fait in .situ, c'est-à-dire que le carbone reste à l'état de diffusion. L'acier perd une partie de la dureté et de la ténacité dues à la trempe, mais retrouve une réelle élasticité et diminue de fragilité. L'opération de la chauffe pour .la. trempe présente une difficulté considérable. La température doit s'élever jus-

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qu'à celle de la transformation allotropique totale oc-jâ atteindre l'état pâteux des éléments complexes indépendants du fer pur, éléments qui constituent le ciment. Si le ciment arrivait à l'état pâteux, il tendrait à se produire un écoulement de ses éléments fluides, écoulement facilité par la dilatation et la mobilité des granulations. La texture fine serait transformée en grains grossiers polyédriques, qui rendraient le métal fragile par la formation de plans de faible adhérence. La chauffe, pour la trempe, doit être conduite progressivement, en modérant le feu à intervalles réguliers, de manière à uniformiser complètement, à chacun de ces paliers, la température des diverses parties de la pièce. On doit toutefois, à la fin de l'opération, c'est-à-dire lorsqu'on approche de la température de transformation allotropique du fer, pousser vivement le feu, sans se préoccupef de régulariser la température en chaque point. Il importe, en effet, de réduire au minimum le temps pendant lequel la température est la plus élevée. C'est pendant cette période que l'on s'approche le plus de la région critique de formation de la structure grossière, qui produirait ultérieurement la fragilité, lors du refroidissement brusque de la trempe. Or, il se trouve que plus forte est la teneur en carbone, plus voisines sont les températures de transformation allotropique du fer et de ramollissement du ciment, plus resserrées sont les limites entre lesquelles doit être circonscrite la température maximum finale de chaque point de la pièce, et plus difficile est conséquemment la conduite de la chauffe. Aussi n'a-t-on pas pu jusqu'à présent obtenir pratiquement des aciers de haute teneur en carbone, c'est-à-dire a haute résistance, qui ne fussent pas, en même temps, plus ou moins fragiles. En balançant l'avantage de la résistance avec l'ineon-