Annales des Mines (1901, série 9, volume 20)
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DE
L'EMPLOI
DE
L'ACIER
AU
NICKEL
Les barrettes de traction donnent alors en moyenne Limite élastique Résistance Allongement
50 à 70 kilogrammes 70 à 80 20 à 14 p. 100.
Le pliage se fait encore assez bien, mais sans arriver au contact à bloc. Les criqûres apparaissent quand l'angle intérieur atteint 120° à 100°. La résistibilité aux chocs diminue un peu. La hauteur de chute sur barreaux de 17 millimètres s'abaisse de 0 m ,80 à 0 B ,60. Cette hauteur est encore nettement supérieure à celle du métal à canons soumis à la double trempe, laquelle hauteur ne dépasse guère 0 m ,l.r) à 0 m ,20. COMPOSITION
Carbone Silicium Soufre Phosphore Manganèse Chrome Nickel
CHIMIQUE.
0,45 0,10 0,02 0,02 0,60 0,50 20,00
à à à à à à à
0,50 Nuance dure 0,12 0,04 0,05 0,90 0,60 25,00.
La température dite de malléabilisation de cette nuance est celle du «bois étincelant» (350à4()0o ). Sa dureté après malléabilisation est encore très grande. Il exige pour le travail à froid des outils de composition spéciale. Les barrettes de traction donnent en moyenne : Limite élastique Résistance Allongement
t
80 à 95 kilogrammes 1 10 à 130 14 à 10 p. 100.
Dans le pliage des barrettes de 30x10 millimètres, les criqûres apparaissent sous un angle intérieur de 30 à 50°. La hauteur de chute sur barrettes carrées de 17 milli-
DANS
LES
CONSTRUCTIONS
m
NAVALES
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m
mètres est variable. Elle va de 0 ,50 à 0 ,90. Ces valeurs indiquent encore une très bonne résistance aux chocs. Après recuit à la température ordinairement usitée pour les aciers au carbone (du rouge sombre au rouge cerise clair), le fer est transformé intégralement à l'état y, et la dureté qui en résulte est telle que le métal est absolument inattaquable à tous les outils. La fragilité n'augmenfe que relativement peu, malgré cette dureté excessive, (jette propriété est très précieuse pour la confection des pièces très chargées. Une dureté équivalente n'aurait pu être obtenue avec un acier ordinaire qu'en le choisissant à haute teneur en carbone et en le soumettant à une trempe énergique, qui aurait été suivie à coup sûr de l'apparition de la fragilité et peut-être aussi de celles d'autres défectuosités, telles que les tapures, qui naissent si souvent dans la trempe des aciers durs ordinaires et qui rendent cette opération si délicate et si aléatoire. Résumé des avantages des aciers au nickel. — Tous ces résultats sont très remarquables. Ils se résument en ce fait que l'addition du nickel à un acier ordinaire au carbone et au manganèse a pour effet : 1° D'en améliorer, mais très légèrement, les qualités de ténacité, de dureté et de ductilité; 2° D'en abaisser les points critiques de transformation allotropique, et, en particulier, la température qui produit le même état de durcissement que celui donné par la trempe aux aciers ordinaires. Cet abaissement est d'autant plus marqué que la proportion du nickel est elle-même plus forte. Le métal se durcit ainsi à une température relativement basse (la température ordinaire quand la proportion de nickel dépasse 25 p. 100), et, dans tous les cas, largement inférieure à la région dans laquelle le métal tend k