Annales des Mines (1901, série 9, volume 20)
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sous l'action de la vapeur surchauffée. On a aujourd'hui des garnitures métalliques, qui donnent d'excellents résultats, et, dans les machines déjà vieilles, qui ne se prêtent pas à leur emploi, on peut se servir de garnitures en amiante, qui supportent des températures très élevées. II. — CONSTRUCTION ET INSTALLATION DES SDRCHAUFFEDRS.
Le premier constructeur qui ait fait de la surchauffe une application véritablement industrielle est M. Schmidl de la maison W. Schmidt et C l °, à Aschersleben (Saxe); c'est en 1893 que fut essayée la première machine construite par cette maison pour travailler avec de la j vapeur fortement surchauffée. Le surchauffeur de l'ingénieur Schmidt est adapté sur la chaudière elle-même, de manière à utiliser la chaleur contenue dans les produits de la combustion après leur j action sur la surface de chauffe proprement dite de la chaudière. Il est composé de tubes de diamètre relativement petit (généralement des tubes de 50/60), formant une série de spirales étagées léchées par les flammes. On obtient ainsi une surface de chauffe très importante pour ; un volume relativement réduit. En outre, la forme en j spirale donnée aux tubes en assure la libre dilatation. La fig. 1, Pl. II, montre l'installation d'un surchauffe sur une chaudière verticale à bouilleurs dans le foyer, soulevant le clapet Q, on envoie directement les produi de la combustion dans la cheminée ; on peut ainsi sous traire le surchauffeur à l'action des flammes pendant 1 période de mise en pression de la chaudière. Il est àoà inutile d'introduire à aucun moment de l'eau dans les tubes du surchauffeur, et leur surface intérieure reste toujours parfaitement propre. Cette disposition permet, en outre-j d'isoler le surchauffeur en cas d'avarie, et une vanne a
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alors le moyen de prendre directement à la chau- . vapeur saturée qui se rend à la machine par le
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tuyau t. Cet appareil est caractérisé par ce que Schmidt appelle la combinaison des « Gleich- und Gegenstromprincipe », ç'est-à-dire des courants do même sens et de' sens contraire. On voit, en effet, que la vapeur humide produite par la chaudière pénètre en c dans le surchauffeur et commencé par parcourir de haut en bas, c'est-à-dire en sens contraire du courant gazeux, les six spirales supérieures; ce mode de circulation est favorable à une bonne utilisalion de la chaleur. La vapeur sort en d, séchée et légèrement surchauffée, suit le conduit -extérieur C et pénètre en c, pour parcourir de bas en haut, c'est-à-dire dans le même sens que le courant gazeux, les quatre spirales inférieures, où elle est portée à une très haute température; cette seconde partie du parcours, qui se termine en f, est moins favorable que la première à l'utilisation de la chaleur, mais assure, par contre, la bonne conservation des tubes dans la partie la plus chaude du surchauffeur. La fig. 2, Pl. II, montre l'application d'un surchauffeur de ce système à une chaudière type Cornouailles, munie d'un économiseur ; le passage de la vapeur dans l'appareil se fait dans des conditions identiques. On préfère généralement aujourd'hui, pour faciliter les réparations, diviser le surchauffeur en un certain nombre d'éléments indépendants les uns des autres. Dans ce but, on le constitue par une série de serpentins dont les extrémités sont reliées à deux collecteurs cylindriques; l'un de ces collecteurs reçoit la vapeur saturée sortant de la chaudière, l'autre fournit à la machine la vapeur surchauffée. • os collecteurs sont, d'ailleurs, placés tout entiers en dehors de la maçonnerie, de manière qu'aucun joint ne soit léché par les flammes. La fig. 9, Pl. II, représente un appareil de ce type construit d'après le brevet Schmidt, c'est-