Annales des Mines (1901, série 9, volume 20)
Page : Image 63
Révision de 14 avr. 2015 17:08:40, edited by 194.214.158.55
114
REVUE
DE LA
CONSTRUCTION
DES
MACHINES
mande le tiroir. De ce genre est le régulateur H;ui noll et Guthrie, qui remonte à 1872. Dans son déplacement relatif, le centre de l'excentrique peut décrire un arc de cercle de grand rayon autour d'un centre fixe suffisamment éloigné. MM. Lecouteux et ( armer l'ont guidé en ligne droite entre des glissières, en ajoutant, en outre, un frein à huile qui empêche les petits déplacements inutiles. Le déplacement du centre de l'excentrique est aussi obtenu par la rotation, en sens. contraire, de deux poulies emboîtées l'une dans l'autre. Tous ces mécanismes réalisent, pour un sens de marche, YExcentrique fictif des distributions par coulisses. On trouvera, dans le travail déjà plusieurs fois cité do M. Lecornu, d'intéressants détails sur divers systèmes de régulateurs n'utilisant pas la force centrifuge, tels que les régulateurs d'inertie dynamométriques, chronométriques, hydrauliques, pneumatiques [Revuede MecaniquM juin 1900, p. 661).
CHAPITRE V. TYPES PRINCIPAUX DE MACHINES A VAPEUR.
Le chapitre similaire de la Repue de l'état actuel de la construction des machines, faite à la suite de l'Exposition Universelle de 1889, contient quelques considérations sur la comparaison et le choix des machines à vapeur [Annales des Mines, 8 e série, t. XVII, p. 500), qui se résument comme il suit : pour apprécier les machines, il faut d'abord étudier leur convenance pour les services qu'on leur demande, ce qui exige un programme très précis de ces services ; puis il faut estimer le prix de revient de la puissance motrice. Ce calcul du prix de revient est particulièrement délicat,
EN
L'AN
1900
115
car il renferme plusieurs éléments d'une estimation assez difficile. Déjà la dépense réelle de vapeur, que fera la machine en service courant et après une certaine usure, peut différer notablement de celle qui a été constatée aux essais. Mais c'est surtout pour les frais d'entretien et de réparation que les éléments précis d'appréciation font le plus souvent défaut. Pour faciliter cette étude, M. Eberlé, professeur à Duisbourg (Westphalie), a publié des tables du prix du cheval-heure fourni par des moteurs de 4 à 1 .000 chevaux,
- i vapeur, à gaz et à pétrole. Ces tables sont calculées .pour
divers prix de combustibles et pour diverses durées de marche annuelle. Il serait d'ailleurs facile de les utiliser en modifiant certains prix de base, s'il y avait lieu. M. Schmidt, ingénieur en chef de l'Association' des propriétaires d'appareils à vapeur de la Somme, de l'Aisne et de l'Oise, a publié (Amiens, Société industrielle, 1899) une analyse détaillée de ce travail de M. Éberlé. On y voit que le prix du cheval-heure varie de 30 centimes, pour des locomobiles de 4 chevaux fonctionnant cinq heures par jour pendant trois cents jours par an, à 3 centimes environ pour des machines à triple expansion marchant dix heures par jour et trois cents jours par an. M. Bryan Donkin a publié, dans le numéro du 13 octobre 1899 du journal The Enqineer, un intéressant tableau donnant les consommations d'un grand nombre de machines à vapeur, élévatoires et motrices d'ateliers. En présence des types si nombreux, étudiés avec soin par les principaux constructeurs, le choix raisonné d'une machine à vapeur reste toujours un problème assez délicat. H est vrai que ces machines diverses, bien construites, sont souvent à peu près équivalentes, et qu'elles peuvent rendre les mêmes services à des prix de revient sans doute peu différents. On conservera la classification adoptée dans la Revue